Balade grise dans le PNR de la Montagne de Reims

Aujourd’hui c’est balade dans le gris. Il a fait beau et frais toute la semaine sur la région parisienne et forcément le jour où je peux me promener c’est tout moche. Tant pis, malgré le ciel monochrome triste et les 3°C, j’y vais. Il n’est pas tôt, 10h quand je quitte la maison. Equipement électrique (veste et gants) de mise naturellement. La prise de branchement est capricieuse. Il doit y avoir un peu de corrosion dedans (je m’en rends compte sur l’autoroute) mais en la bidouillant un brin ça fonctionne.

Je pars. Oui mais où ? Pas trop loin quand même : le Parc Naturel régional de la Montagne de Reims. Oh, comme c’est original !! Oui je sais c’est la énième fois… Mais je fais ce que je veux. En plus je ne l’ai jamais fait dans un gris déprimant !

Donc en route. Je m’enquille l’A4 jusqu’à Château-Thierry où je la quitte sans regret. Quand je me dis que je vais brancher la caméra sur le casque je me rends compte que j’ai oublié de mettre une carte mémoire … dans le drône. Aïe, dilemme. Tant pis pour la route, vous l’avez déjà assez vue. On se console comme on peut. Je transférerai la carte de la GoPro dans le drone s’il y en a besoin.

Près de Saulne-en-Brie je fais un petit crochet par les collines pour profiter du panorama.

Quelques kilomètres plus tard je fais une halte à Orbais-l’Abbaye (j’avais déjà tiré le portrait de l’abbaye ici et le temps était bien plus sympathique).

J’en profite pour me prendre un café. Le pâté en croûte maison est en cours de cuisson, ça fleure bon…
En revenant à la moto, j’ai la très mauvaise idée de vouloir gratter le contacteur de la prise pour l’équipement chauffant avec ma clef pour enlever un peu de corrosion. Et forcément, paf, je touche les deux bornes et j’entends le fusible griller. Joie !! Bon j’ai une paire de gants hiver dans le top-case, plus chauds que mes vieux Gerbing devenus non chauffants. Je pousse un peu les poignées chauffantes et ça fait le travail. Comme je ne roule pas à 130, la veste non chauffante suffit aussi… Mais il va falloir faire quelque chose quand même sinon le retour sera pour le moins réfrigérant !

Je poursuis ma route et arrive au Château de Brugny.
Il semble bien joli mais est masqué par les futaies, certes dépenaillées par l’hiver.

C’est l’heure du drone. Donc transfert de la carte depuis la caméra vers le truc volant. Mise en route et la bestiole et formatage de la carte (oui je n’oublie pas tout quand même). Et voilà que l’engin volant me dit que ma carte mémoire est lente. Zut ! Tant pis, je volerai quand même et on verra bien ce que ça donnera (au moment où j’écris ces premières lignes je n’ai pas encore visionné la vidéo faite donc je croise les doigts…). Décollage, prise de vue, atterrissage et je repars. Le paysage devient intéressant malgré la grisaille. Ca commence à devenir rageant de ne pas avoir la GoPro.

Me voici à Vauciennes. La place du village avec son église Saint-Léger (XII et XVIe siècles) est superbe. Pause photo évidemment. Tranquille. Trop d’ailleurs car j’ai même oublié de pousser la porte pour voir si elle était ouverte… Je suis très perturbé !

Le lavoir situé juste à côté de l’église est accueillant … pour les beaux jours !

Avant de me rendre à mon étape suivante située non loin, je décide de faire un « léger » crochet par Epernay et sa magnifique zone industrielle. Carte mémoires et fusibles en ligne de mire. Roulant soigneusement aux vitesses autorisées (les boites à images sont nombreuses dans le coin) j’atteins le Carrouf local. Je ne trouve pas de carte mémoires très rapide. J’en prends quand même deux, un paquet de fusibles et une boite de gâteaux en promo sur le chemin des caisses. A ma demande le gentil préposé aux caisses automatiques me dépiaute les cartes de leur emballage en plastique « blindé ». 

Je me retrouve donc sur le parking (sous un auvent réservé aux motos, bien protecteur du petit vent frais qui sévit : il fait 4 ou 5°C) et c’est parti pour la séance travaux pratiques… Déballage du matos, je mets une carte dans la caméra, change celle du drone (que je ne remets pas dans la GoPro sinon cela va écraser la vidéo – peut-être foireuse – déjà faite). Bon après allumage, il me dit encore que cette carte-là aussi est lente. Pfff… On fera avec et on continuera de croiser les doigts.

J’attaque le changement de fusible (situé dans un compartiment batterie latéral protégé par un cache vissé). J’accède au tournevis de la boite à outils ultra sommaire BMW sous la selle du passager (en enlevant le sac qui se trouvait dessus…). Accès au bazar. Je vois un porte-fusible que j’ouvre. Merdum c’est un mini fusible et j’ai pris des normaux ! Mais dans mes souvenirs, ce n’était pas un mini… En quelques secondes je mets la main sur l’autre porte-fusible bien caché un peu plus loin. C’est la bonne taille ! Ouf !! Même s’il y avait aussi des mini dans la grande surface, je les avais repérés au cas où… Le mini (30A) c’est celui d’un autre truc branché sur la bécane.
Changement de fusible et test : ça fonctionne. Youpi !
Rangement de tout le bardas. Au passage la boite de gâteaux a salement morflé pendant l’épisode 😆 … Et c’est reparti, enfin !

Rapidement j’arrive à l’écluse n°1 de Cumières en terminant par un petit chemin. Pierres, cailloux, sable et boue pas trop méchante. 500m où je m’amuse. De toutes façons j’ai prévu si possible d’emmener Ebba un peu hors des routes…
Je profite de l’endroit. Personne à part la voiture garée à côté de la maison de l’éclusier. Et pas un bateau non plus. Malgré le ciel gris, l’eau est d’un vert presque émeraude. Je réalise quelques images au sol.

C’est pas tout ça il y a un bourdon qui vibre dans le sac. Alors je l’envoie en l’air.
Au moment de le ramener, un passant (en couple) pas très jeune me souhaite le bonjour et entame la conversation. Difficile de la soutenir alors que j’ai les yeux rivés sur l’écran de la télécommande pour ramener le bourdon. Bon, retour sans encombres de l’engin volant. « C’est fou ce qu’on fait maintenant » dixit le quidam. Je souscris largement !

Avant de repartir je monte la GoPro. Enfin j’essaye ! Le nouveau support de fixation pour mon casque avait été ajusté à la maison. Ajusté mais pas serré. Ca brinqueballe dans tous les sens dès je bouge le casque. Mais où avais-je la tête ? Pas dans le casque en tous cas. Et je n’ai pas l’outil adéquat pour serrer les vis… Direction sous la selle passager d’Ebba ! Dépose du sac etc etc… Heureusement, parmi les outils il y une clef de 5. Serrage de l’ensemble, réglage de l’angle au pif, et en voiture moto Simone !
Je vous rassure il n’y aura pas d’autre interlude mécanique lors de cette sortie 😆 .
Une petite photo pour voir où je compte aller.

J’ai prévu de monter en haut de la colline qui domine Damery pour emprunter un chemin dans la forêt domaniale de Hautvillers. Je grimpe sur des chemins en dur au début puis en terre, mais tout à fait praticables. Dans les vignes, ça bosse : les tailles sont en cours et les sarments coupés sont brûlés. Petit à petit, navigant un peu au plan sur le GPS et pas mal à vue je parviens à la lisière de la forêt. Malgré le temps gris, un petit aperçu doit valoir le coup. Donc halte iconographique…

Je repars en suivant la lisière de la forêt espérant trouver ce chemin praticable et autorisé pour la traverser. Je fais chou blanc. De retour donc sur l’asphalte (la D322) pour faire le tour. Une autre tentative d’escapade hors route sera couronnée d’insuccès un peu plus tard.
Bref, je parviens à Hautvillers. Je connais déjà, et pour me rendre au point de vue repéré je fais un petit détour pour le plaisir.

Une fois l’oeil satisfait et quelques images dans la boite, je redémarre en direction de Champillon pour un nouvel arrêt panoramique. Petite route tranquille qui monte dans les vignobles. Ne pas rouler trop vite car la chaussée est un peu encaissée en serpentant dans les vallons : les virages sont souvent aveugles. Un peu comme certains conducteurs du jour…
Arrivé à destination, j’achève la boite de gâteaux déjà mal en point. Il fallait abréger ses souffrances… Au passage j’en profite accessoirement pour prendre quelques clichés…

Ma prochaine destination incertaine est à 30 km du côté de Mailly-Champagne pour accéder à un autre point de vue. J’écris incertaine car en programmant l’itinéraire, je me doutais qu’il n’est pas certain que je puisse y arriver en pétrolette : il est en pleine forêt et je n’ai aucune certitude quant à sa pertinence.
Quoiqu’il en soit les routes pour y parvenir sont sympathiques malgré une météo constante et terne. Je passe par Ay, Mutigny, Germaine… La route chemine dans les coteaux (parler de montagne me paraît un brin abusif) et au milieu des vignobles. On ne peut pas dire qu’elle est toujours dans un excellent état, mais bon… Je traverse aussi la forêt champenoise dans sa tenue d’hiver (version légère question feuillage).
Peu après Mailly-Champagne je bifurque sur la droite en direction de mon hypothétique point. Je vais rapidement me retrouver coincé en forêt par un terrain trop accidenté pour mon niveau (et probablement pour mes pneus routiers aussi, mais mon inaptitude en tout-terrain est le facteur limitant premier). Je suis bon pour un nouveau demi-tour. Manœuvrer la bestiole dans un espace limité nécessite un engagement physique certain… mais faisable !

Je repars donc en direction de ce qui sera ma dernière étape. Le temps perdu à rattraper mes bêtises a eu raison du programme initial, probablement un peu optimiste d’ailleurs. J’arrive à Verzy, enfin juste à côté pour grimper à l’observatoire du Mont Sinaï. Si, si, en Champagne ! C’est un nom un peu ronflant pour un point surélevé à 282 m en lisière de forêt au bord d’une petite falaise offrant une vue sur Verzy et la plaine au-delà. Je me gare quasiment à l’aplomb du site, alors qu’il existe un peu plus loin un parking avec un chemin d’accès balisé… Parce que ! La grimpette est raide mais relativement rapide.

Cette zone fut utilisée pendant le premier conflit mondial pour observer les lignes ennemies avec une vue à 180° centrée vers le nord. Maintenant que la végétation a repoussé, le champ de vision est nettement plus étroit. Des blockhaus s’y trouvent car naturellement cette zone était fortifiée.

Parvenu au sommet, je croise un coureur du samedi.
« – Bonjour !
– … »
Va courir …

La descente est plus aléatoire. Je ne prends pas le même chemin et fais un grand détour sans le vouloir. En un mot je me plante ! Je parviens finalement à l’extrémité nord de Verzy en étant bien trop descendu. Bon, il faudra remonter en suivant la route. Inutile de dire que je n’avais pas froid en retrouvant à Ebba… Il est 18h30 environ et la luminosité baisse (on ne parlera pas de soleil aujourd’hui).

J’entame le retour, sans suivre les indications du GPS qui voulaist me faire prendre beaucoup trop d’autoroute à mon goût. Du coup je lui coupe l’envie de me guider en ne donnant pas de destination et vais donc naviguer « au cap ». En suivant des tracés sur la carte, je vais me retrouver 2 fois dans les vignes, de nuit, sur des chemins de terre (roulants et faciles) pour couper certaines portions de route. Amusant !

Puis ce sera l’A4 et le retour vers la région parisienne.
Finalement ce fut une bonne journée avec quelques avanies pas bien graves voire amusantes mais surtout la découverte sous une autre facette de ce bel endroit, même par temps maussade. Je compte bien refaire tout ou partie de cet itinéraire par beau temps, avec du matériel et le conducteur en état de marche !

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La trace du jour

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Vidéo(s) du jour
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Partie 1