Patagonie 2017 – J3 – Côte Atlantique
13/03/2017
Bonne nuit sous la tente. Je remballe le matériel dans la voiture et prends mon café dans la cuisine commune. Personne à 6h30 du matin. Etonnant ;-). Le temps est toujours gris mais moins pluvieux qu’hier.
Je décide d’aller sur la côte atlantique. Mais avant je passe à la boulangerie de l’Union, la même qu’hier, pour prendre mon petit-déjeuner. Churros, excellents, et 1 croissant (trop sucré comme souvent hors de France).
Donc direction nord sur la route 3 puis je bifurque vers l’Est sur la route provinciale A. Route en terre, comme hier sous un ciel gris avec quelques gouttes de temps en temps. Le vent est constamment présent, fort souvent.
Je vais longer la côte pendant près de 80 km sur cette route en terre. Le paysage est monotone mais sauvage.
La route chemine non loin de l’océan et s’en rapproche par endroits.
Il y a, peut-être à cause de ce fort vent permanent, une sensation d’isolement (bon, le fait de se savoir en Terre de feu participe surement aussi à ce sentiment). Il faut dire que pendant cette balade côtière de plus de 5h je ne croiserai absolument personne…
Après 80 km environ, je ne peux pas aller plus loin. Le chemin traverse une estancia dont la barrière est fermée et cadenassée.
Alors je fais demi-tour…
Demain, je prends l’avion pour El Calafate. Je retourne donc à Ushuaia, à environ 130 km plus au sud par la RN3, passant à nouveau à côté du Lago Escondido. Le temps est moche mais ce n’est pas la tempête cette fois
Arrivé vers 18h dans la ville, je retourne au même hôtel que lors de mon premier jour. Je vais me balader dans la ville. Aucun intérêt. Ou je ne l’ai pas trouvé !
La Terre de Feu me laisse un sentiment mitigé.
Je n’ai pas trouvé l’endroit littéralement beau. J’ai peut-être manqué ce qu’il fallait voir. Je n’ai pas fait de croisière sur le Beagle et j’ai peut-être eu tort. Compte-tenu de la modification inopinée de mon programme, il m’a fallu composer et ma préparation était sans doute insuffisante..
Je voulais être seul pour visiter. Pas de groupe, pas d’accompagnant. Et là, j’ai eu ce que je souhaitais. C’est sauvage, rude. Et j’ai adoré ce coté brut, voire brutal. En cette terre battue par les vents, le sentiment d’isolement est y est vite présent. Et c’est ce que je recherchais là-bas.