Une peu de vallée de Chevreuse et beaucoup de Dourdan
Une petite balade en ce 13 novembre 2022. Départ tardif (12h30) vers la vallée de Chevreuse. Connue, archiconnue des motards mais toujours aussi sympathique en cette journée ensoleillée. Une petite pause café-thermos à Senlisse près de l’église Saint-Denis où il y avait du soleil.
L’église porte ce patronage car Charles le Chauve fit don du territoire de Senlisse en 862 à l’abbaye de Saint-Denis. Je n’avais pas emmené mon gros appareil photo (mal m’en a pris, alors j’ai fait chauffer le téléphone…).
En passant dans les zones boisées la température perd facilement 3 à 4°C. Mais globalement elle reste au-dessus de 15°C et tout va bien. La lumière dans les frondaisons un peu clairsemées mais encore aux couleurs d’automne est un vrai régal.
Nous passons entre autre devant l’abbaye des Vaux de Cernay qui est en travaux (tout comme le château de Dampierre et lui, ça fait un bail). Cela tombe bien, nous n’avions pas l’intention de nous y arrêter !
Nous partons ensuite en direction du château de Dourdan. Cela faisait longtemps que je voulais y jeter un oeil ! Nous garons le Spyder et entamons la visite.
Le château est maintenant dans la ville. A l’époque il était bâti juste à l’extérieur (comme le fut le Louvre à ses débuts). Ce n’est que progressivement que la croissance urbaine l’a englobé. Initialement la ville (non protégée) était située du côté de l’église, à l’est, la fortification défendant le versant est d’où venaient les potentiels assaillants.
Le château de Dourdan est l’un des derniers édifices construits sous Philippe Auguste (1165-1223). Ce roi a largement agrandi le domaine de France durant son long règne (1180-1223).
Nous contournons les fortifications par le sud. L’église Saint-Germain-l’Auxerrois apparait.
En longeant les remparts pour atteindre l’église Saint-Germain-d’Auxerre, une plaque sur une porte me fait sourire…
Arrivés sur la place à l’ouest nous avons une vue sur l’église à gauche et l’entrée du château.
Nous entrons dans l’église.
Edifice bâti à partir du 1150, sa construction se poursuit au XIIIe siècle en même temps que le château. Initialement elle ne comportait que les deux travées du chœur et le transept pourvue de plusieurs fois remaniée.
En 1428, durant la guerre de Cent Ans, la troupe de Salisbury endommagea gravement les parties hautes. Restaurée à la fin duXVe siècle, des chapelles latérales sont ajoutée. A nouveau endommagée pendant les guerres de religion par les huguenots ( toiture vitraux, cloches fondues pour fabriquer des boulets).
En 1641, les flèches asymétriques furent ajoutées; en 1648, Anne d’Autriche offrit le maître-autel à quatre colonnes de la chapelle de la Vierge; puis, en 1689, fut construite la chapelle de la Vierge qui augmenta la longueur de l’édifice de quatorze mètres pour atteindre cinquante mètres et devenir le chevet.
À nouveau ravagée sous la Révolution, l’église fut transformée en « Temple de la raison victorieuse » puis en prison jusqu’en 1795.
Presque ruinée faut XIXe, la réhabilitation fut conduite en moins de 10 ans sous la volonté de l’abbé Gérard et les dons des paroissiens.
Comme la nef est relativement étroite la hauteur qui n’est pourtant pas exceptionnelle semble importante. Au XIXe siècle la voûte originelle trop lourde et qui avait écarté les murs a été reconstruite. Les colonnes de gauche ont été remplacées par des piliers sans chapiteaux.
[Article à propos de l’église sur le site Dourdan tourisme]
Le chœur ouvre sur la chapelle de la Vierge.
L’orgue date du XVIIIe siècle.
Dans le collatéral nord (celui de gauche quand on entre) se trouve la chapelle Saint-Etienne qui contient les reliques de Saint-Eusèbe dans leur châsse.
L’autel de la Vierge qui constitue l’abside date du XVIIe siècle. A gauche de la Vierge à l’enfant se trouve Sainte-Geneviève, à droite Saint-Joseph.
Une statue de Saint-Antoine-de-Padoue (qui ne date pas du XIIIe siècle…) se trouve à l’extrémité du collatéral sud.
Les halles se trouvent sur la place qui jouxte l’église. L’actuel bâtiment (38 x 14 m) date du XIXe siècle. Il a remplacé celui du XIIe qui servait également de tribunal (auditoire royal) dans une pièce à l’étage. Le marché de la ville s’y tient deux fois par semaine.
Un historique du lieu est rappelé sur une plaque.
A « l’intérieur » (les guillemets sont présents car il n’y a pas de murs) on découvre une jolie charpente.
Sur la place se trouve également la porte de l’ancien Hôtel-Dieu construit au XIIIe siècle par volonté royale. Il accueillait les pauvres et des pèlerins. D’importantes donations permettent de le reconstruire entièrement aux XVIII et XIXe siècles pour en faire l’hôpital de la ville.
Bon, après ces préliminaires, il est temps d’aller voir ce château !
Entre la fin du XIIe et le début du XIIIe siècle, les Capétiens (Français) et des Plantagenêts (Anglais) sont en guerre. Ce n’est pas encore la guerre de Cent Ans mais cela la préfigure. Philippe II Auguste, roi de France, lance alors un important programme de constructions militaires. Dourdan défend la partie sud du domaine royal et protège la route commerciale du blé cultivé en Beauce. La date de début de construction de la forteresse est inconnue, mais une charte d’avril 1222 mentionne pour la première fois l’existence d’un château neuf (le roi meurt en 1223).
Philippe II Auguste a posé les bases d’une architecture castrale défensive qui sera répliquée sur les différentes constructions du royaume. On parle de système philippien. Cette architecture a perduré plusieurs siècles et fut copiée également à l’étranger.
Cette construction reprend les principes de construction édictés pour les autres édifices philippiens : Les plans sont réguliers : carrés, rectangles ou polygones. Chacun des angles est flanqué par des tours circulaires. Distantes de 30 à 60 m, elles permettent le tir de flanquement réciproque à l’aide des armes de place, tels les arbalètes ou les arcs.
Le château de Dourdan repose ainsi sur le plan du château du Louvre achevé en 1202, à l’exception de l’emplacement de la tour maîtresse (au centre de l’enceinte à Paris, au nord à Dourdan).
Dourdan est l’un des seuls édifices d’Île-de-France qui ait conservé l’essentiel de ses structures défensives caractéristiques de l’architecture militaire de cette époque : plan carré, ceint de fossés secs, protégé par des tours de flanquements munies d’archères, un châtelet d’entrée, des courtines en bois, un chemin de ronde, une cour, des logis, des communs et un donjon isolé (ou tour maîtresse). Un pont-levis et une herse assuraient autrefois sa défense. Des archères percées sur les flancs des tours sont encore visibles.
Au fil de son histoire, le château sera donné, vendu, racheté, repris etc…
Le château est transmis au fils de Philippe Auguste, Louis VIII qui meurt en 1226. En 1240, Louis IX (saint Louis), petit-fils de Philippe Auguste, accorde la propriété du château à sa mère Blanche de Castille. En 1270, sa femme Marguerite de Provence possède le château grâce au douaire, terme désignant la portion de biens que le mari réserve à son épouse dans le cas où celle-ci lui survivrait.
En 1307, le château est donné en apanage à Louis comte d’Evreux, frère du roi Philippe IV le Bel. Sa famille en sera propriétaire jusqu’en 1400. Le domaine est cédé par testament à Jean de Berry, frère de Charles V. Il embellit l’ancien logis royal, comme en témoigne la célèbre enluminure figurant dans Les Très riches heures où le château de Dourdan est en arrière-plan (image ci-dessous).
À la mort de Jean de Berry, Dourdan et Étampes sont léguées à son arrière-petit-fils Jean de Bourgogne.
Pendant la Guerre de Cent Ans, le château et la ville sont assiégés à maintes reprises au cours de la lutte fratricide entre les partis Bourguignons et Armagnacs. La ville est attaquée en 1428 par les troupes anglo-bourguignonnes dirigées par le comte de Salisbury. La population est décimée. En 1477, Louis XI réintègre Dourdan dans le domaine royal.
En 1513, Louis XII est ruiné par les guerres. Il engage Dourdan à Louis Malet de Graville, ancien conseiller de Louis XI. A sa mort, le domaine est rendu au roi. François 1er, propriétaire de la ville, l’offre en 1536 à sa favorite Anne de Pisseleu, duchesse d’Étampes. Cette possession lui est reprise par Henri II en 1547 pour être vendue à François de Guise.
Pendant les Guerres de Religion, lors de la seconde moitié du XVIe siècle, Dourdan est sous l’autorité du duc de Guise. Il est le chef de la Ligue, le parti catholique en lutte contre le parti protestant. Afin de rétablir son autorité, le roi Henri IV décide de reprendre possession des villes aux mains de la Ligue. Ayant reconquis Chartres et Auneau, le roi charge le maréchal Biron de s’emparer du château de Dourdan.
Cette vieille fortification est incapable de résister à un siège mené par une artillerie moderne. De ce fait, Jacques Dargiens, le capitaine de la Ligue chargé de sa défense, tente de le renforcer. Il fait construire une plate-forme de tir contre la courtine sud en comblant de terre d’anciens bâtiments médiévaux pour recevoir l’artillerie défensive. La courtine ouest est renforcée grâce à des talus de terre pour amortir les chocs des boulets ennemis.
En 1591, le siège soutenu par l’armée royale de Henri IV endommage gravement le château. Il perd alors toutes ses parties supérieures : toitures, chemins de ronde… Les murs d’enceinte sont partiellement ruinés. Le logis royal et la chapelle sont détruits. Dépourvu de ses attributs défensifs, le château de Dourdan perd sa fonction militaire.
En 1597, le château est vendu à Harlay de Sancy, surintendant des finances de Henri IV, qui reconstruit un logis à l’emplacement de l’aile sud détruite. Il est destitué par la suite de ses fonctions. Le château est alors donné au nouveau surintendant des finances Maximilien de Bethune, duc de Sully. Celui-ci projette de faire du château un lieu de résidence et entreprend de nombreux travaux de restauration. Il fait notamment combler le fossé entre le donjon et la cour et fait araser les parties hautes des tours et des courtines, abîmées par le siège de 1591, leur donnant ainsi leur élévation actuelle.
Reconstitution 3D du château de Dourdan (©INRAP)
Sur l’image ci-dessous, le trait pointillé rouge montre l’arasement réalisé par Sully.
Du XVIIe à la première moitié du XIXe siècle, le château est le centre de l’administration publique. Sous l’autorité des ducs d’Orléans s’installent les pouvoirs administratifs, judiciaires et pénitentiaires, impliquant de nouvelles constructions. Le département de Seine-et-Oise propriétaire du château après 1789, confirme la vocation pénitentiaire par l’établissement d’une Maison de Force, accueillant jusqu’à 600 prisonniers. L’ensemble des vestiges sert de prison et d’ateliers de tissage, synonymes d’une industrie carcérale et des profits d’entrepreneurs locaux.
En 1852, Amédée Guénée, notable dourdannais, achète l’ancien château royal désormais sans d’usage. Il permet la sauvegarde de l’édifice promis à une destruction programmée par la spéculation immobilière pour le convertir en carrière de pierre. Les propriétaires privés du XIXe siècle, dont se détache la figure emblématique de Joseph Guyot qui reçoit le château en héritage, ouvrent ainsi la voie à la conservation et à la reconnaissance d’un patrimoine, désormais perçu comme une valeur architecturale et mémorielle. La fille de J. Guyot lèguera en viager la propriété à la municipalité.En 1964, l’Etat accorde le classement au titre des Monuments historiques.
Sous le porche du châtelet d’entrée, une plaque commémorative de 1965. La télévision (d’état à ce moment) soutenait déjà La Défense du patrimoine. Rien de nouveau avec les multiples émissions qui aujourd’hui soutiennent le même projet…
Une fois le porche franchi, nous pénétrons dans la cour centrale. La tour s’élève de l’autre côté. Le bâtiment réhabilité et aménagé par J. Guyot est situé contre le châtelet d’entrée.
Nous commençons par la visite de la tour qui domine le château et l’ensemble de la ville; c’est le symbole du pouvoir royal. La qualité des matériaux employés, sa construction soignée et ses dimensions qui la rendent visible de tous, expriment la puissance royale. A sa base elle mesure environ 15 mètres de diamètre et devait culminer à une quarantaine de mètres de hauteur.
Son rôle défensif était important car c’était la tour la plus puissante du château.
– elle disposait de son propre fossé, lui aussi circulaire:
– elle offrait un double accès avec deux pont-levis en bois, l’un vers intérieur, l’autre vers la campagne
– elle était couronnée d’un hourd permettant le tir vertical pour défendre la base de l’édifice.
L’intérieur comporte de nombreux éléments du style gothique. Le rez-de-chaussée et le premier étage présentent une voûte d’ogives à six nervures, permettant d’accroître ainsi la hauteur des pièces et d’élargir les espaces intérieurs. Cela permet d’éviter une charpente en bois vulnérable au feu.
La salle du rez-de-chaussée conserve, dans la partie haute, des vestiges d’un décor peint d’origine médiévale, imitant un mur en pierres taillées. D’une hauteur de 8,45 mètres avec des murs épais de 3,45 mètres, elle dispose d’une cheminée, d’un four à pain et d’un puits. Le sous-sol, non visitable, pouvait servir de cellier pour la conservation des denrées alimentaires, L’escalier rampant, aménagé dans l’épaisseur du mur, donne accès à l’étage résidentiel.
On monte vers le 1er étage. Ca grimpe et oubliez l’ascenseur !
Au 1er étage, la hauteur sous plafond est de 6.55 mètres. La pièce possède plusieurs éléments de confort : une cheminée, une petite fenêtre à coussiège (petit banc de pierre aménagé sur le côté) et un couloir menant vraisemblablement à des latrines. Elle a accueilli Jeanne de Bourgogne, belle-fille du roi Philippe IV le Bel en 1314 pendant la durée de son procès.
Au croisement des nervures se trouve une clef de voûte sculptée de motifs végétaux. Ce type de décor apparaît sur la retombée des arcs, les culs-de-lampe. À droite de la cheminée, l’un des culs-de-lampe est décoré d’un homme accroupi au visage grotesque.
Un escalier à vis, aménagé dans l’épaisseur du mur, donne accès au troisième niveau, qui avait une fonction exclusivement militaire, de surveillance et de défense. Par une fenêtre grillagée dans l’escalier, une petite vue sur les toits environnants. Et on monte…
Nous voici au sommet de la tour dominant la ville.
C’est depuis le sommet de la tour maitresse que l’on perçoit le mieux le plan quadrangulaire de l’enceinte philippienne avec sa grande cour centrale entourée de tours et ses fossés. Cette cour est innovation architecturale obtenue en repoussant contre les remparts les bâtiments. Elle permet la libre circulation des soldats en particulier en période de siège.
L’église Saint-Germain-L’Auxerrois se dresse juste à côté tandis que l’on aperçoit la halle sur la place.
Redescendu de la tour, nous nous dirigeons vers les remparts sud. De nombreux panneaux éclairent le visiteur sur l’histoire du château. Très didactique, simple et efficace… Je vous en affiche quelques unes…
Sur le rempart ouest trône une bricole, un engin de défense de siège.
Les remparts sud auxquels était adossé le logis royal (détruits lors du siège de 1591) portent les stigmates et les traces de boulets dans la muraille.
D’autres panneaux explique la transformation du château en prison tant sous l’Ancien Régime qu’au lendemain de la Révolution.
Au milieu de la muraille sud se trouve un réduit comprenant une archère-canonnière, à nouveau avec des explications bien ficelées.
Nicolas Harlay de Sancy avait fait construire des caves à la toute fin du XVIe siècle. Elles ne sont pas visitables.
Le logis royal totalement détruit était accolé aux remparts sud. Il n’en reste quasiment rien.
Quasiment rien, car des vestiges dans le coin sud-ouest subsistent. Mais c’est bien peu… 2 pièces très partiellement conservées dont une transformée en jardin des simples.
Dans le mur ouest de ce qui est maintenant un jardin des simples se trouve un four à pain.
Depuis les remparts, voilà ce que cela donne…
Sur les remparts, les modifications apportées par le capitaine Jacques Dargiens, de la Ligue Catholique et chargé de la défense du château avant le siège de 1591 ont été restaurées. On retrouve donc les plateformes de tir.
Depuis les remparts sud, la vue est superbe.
Même si les fossés ont été partiellement comblées, ils restent impressionnants.
On observe également les toits de la ville avec un joli ciel de fin de journée.
Et de l’autre côté se situe la cour du château.
Nous revenons sur nos pas (pas le choix, le circuit est ainsi fait).
Nous allons visiter l’ancienne habitation que J. Guyot qu’il avait largement réhabilitée. Le bâtiment jouxte le châtelet d’entrée lequel a été inclus dans l’habitation. C’est devenu une maison-musée.
Le bâtiment est localisé à l’emplacement de l’ancien grenier à sel érigé sous Louis XV pour percevoir la gabelle. Les habitants des 35 paroisses concernées avaient interdiction de se fournir en sel ailleurs.
L’impôt de la gabelle est supprimé en 1790. Le château est nationalisé en 1791 et accueille la prison du département de Seine-et-Oise. Les bâtiments de l’ancien grenier à sel sont alors transformés en ouvroirs pour les prisonniers. Un grand escalier central est construit pour accéder aux salles du premier étage.
Après le retour des ducs d’Orléans en 1818 et le transfert de la prison départementale à Poissy, l’édifice sert à de multiples services. L’administration des Eaux-et-forêts occupe l’aile ouest ainsi que la partie supérieure du châtelet. En 1828, l’école mutuelle de Dourdan s’installe dans l’aile est du premier étage de l’établissement.
En 1852, Amédée Guénée, notable dourdannais, achète la vieille forteresse et passe les dix dernières années de sa vie à restaurer le château et transforme la cour en jardin. L’ancien grenier à sel du XVIIIe siècle et le châtelet médiéval sont aménagés en habitation.
Son cousin, Louis-Jacques Guyot, hérite du château en 1863. Un an plus tard, en 1864, Joseph Guyot en devient propriétaire à la mort de son père.
Joseph Guyot est féru d’histoire. Il passe sa vie à restaurer et aménager la vieille forteresse dans le style néo-gothique, mis à la mode par l’architecte Viollet-le-Duc . Respectueux du passé historique, il fait établir par le célèbre architecte de Pierrefonds un projet de toiture pour la tour maîtresse afin de restituer le toit en poivrière et les hourds détruits lors du siège de 1591. Remeublée, la salle haute de la tour retrouve son décor médiéval.
L’ancien grenier à sel du XVIIIe siècle est réaménagé en une agréable demeure avec tout le confort de son époque. Il y mêle les styles néo-gothique et éclectique : copies de cheminées gothiques, création de meubles, radiateurs en fonte moulés…
Elisabeth, fille de Joseph Guyot, hérite du château au décès de son père survenu à Cannes en 1924. Comtesse Gaillard de la Valdène depuis son mariage en 1919, Elisabeth vit à Paris, puis s’installe à l’étranger. De retour à Dourdan en 1952, elle vend le château en viager en 1961 à la municipalité, qui en devient pleinement propriétaire à sa mort en 1969.
À partir des années 1960, la maison privée est progressivement transformée en musée par Maître Jean Chanson, notaire à Dourdan et ami de la comtesse.
L’établissement devient musée municipal contrôlé par l’État en 1975.
Au rez-de-chaussée avant d’emprunter les escaliers pour monter dans les appartements siège un petit musée exposant des collections diverses.
L’escalier pour accéder aux appartements.
Nous allons déambuler dans ces appartements. Un ensemble assez hétéroclite d’éléments meublent les pièces.
Ce qui était le grand salon…
Et son chauffage, moderne de l’époque !
Dans une des pièces se trouvent une très belle maquette de reconstitution du château. Sous verre, pas simple pour les photos…
Nous terminerons la visite par la chambre de J. Guyot.
A notre sortie, le soleil se couche (il est 17h…). Les lueurs orangées décorent l’ensemble des bâtiments.
Nous repasserons par les remparts sud pour rejoindre le Spyder, histoire de profiter de la belle luminosité ambiante. Car 15 minutes plus tard, ce sera extinction des feux !
Et ce sera retour maison, de nuit !
2 commentaires
domi1952
Bonjour, encore un bon moment enrichissant à la lecture de ce poste. La qualité ne lasse pas. Merci.
Legaud
Merci Arnaud pour le reportage je connais bien la Vallée de Chevreuse faite en mobylette années 70 sur une Malaguti.
J’habitais Acheres dans le 78 .
Bisous Yves