Château - La Ferté-Vidame

Le Perche en moto : circuit « Forêts et belles demeures »

Cette fois, ce sera dans le Haut-Perche (au nord-est) que je vais me balader. Le circuit fait environ 90 km. Ce choix est orienté car je suis parti tard (10h) et ce circuit est le moins éloigné… Beaucoup de propriétés évoquées dans le circuit officiel sont privées et non accessibles, voire invisibles depuis la route. Je ne les mentionnerai donc pas ici même si pour bon nombre d’entre elles j’ai essayé de m’y rendre.
Bref, autoroute, mais seulement jusqu’à Chartres. En passant pas très loin de la cathédrale, forcément… Puis direction les plaines de la Beauce en direction de Senonches. Ce n’est pas une route très difficile ! Le plus compliqué est de respecter les limitations de vitesses. Terrain plat, plat, plat, et routes plus ou moins droites, c’est le topo. Pas passionnant mais néanmoins assez agréable.
En se rapprochant Senonches, point de départ du circuit, les massifs boisés se font plus présents et la platitude beauceronne fait place à des semblants de reliefs.
A Digny, une boulangerie ouverte impose l’arrêt ravitaillement viennoiseries. Et dans la forêt de Senonches, un petit arrêt café-croissant est improvisé afin de ne pas commencer l’estomac vide 😆

Au moyen-Age le bourg fortifié de Senonches, au sein d’une vaste zone forestière, se situait entre le Duché de Normandie à l’Ouest et le pays de France vers l’Est. Il participait à une ligne de défense, situé en troisième position derrière St-Rémy-sur-Avre et Brezolles. Il fut érigé au XIIe siècle par Hugues II de Châteauneuf, seigneur du Thymerais.
Je me gare aux pieds de l’ancien château. Fermé…

  • Château de Senonches
  • Château de Senonches
  • Château de Senonches

Je vais déambuler dans la ville.

Senonches

Je découvre l’église Notre-Dame-de-Bon-Secours du XIIe siècle également bâtie par Hugues II de Châteauneuf sur les ruines d’une ancienne abbaye. Cette église était fortifiée et intégrée au système de défense. La tour permettait le guet. Des souterrains reliaient le château à l’église.
Elle est construite en pierre de grison, silex et briques plates. Au XIXe, horloge et clochers sont ajoutés.

  • Eglise Notre-Dame-de-Bon-Secours -Senonches
  • Eglise Notre-Dame-de-Bon-Secours -Senonches
  • Eglise Notre-Dame-de-Bon-Secours -Senonches
  • Eglise Notre-Dame-de-Bon-Secours -Senonches

L’Hôtel de Ville à l’origine était une maison bourgeoise. En 1883 elle fût transformée en école. Pendant la première guerre mondiale, ce fut un hôpital militaire.

  • Mairie de Senonches
  • Mairie de Senonches
  • Mairie de Senonches
  • Mairie de Senonches

Avant de repartir je trouve un café ouvert (si, ça existait encore en cette période !) avec quelques piliers de bar à l’intérieur… Je me suis installé en terrasse avec une viennoiserie…

La pause

Je repars en direction du Mesnil-Thomas.
L’église Saint-Barthélemy trône au milieu du village. Elle est malheureusement fermée. Je n’ai quasiment rien trouvé comme information sur cette église. Toujours est-il qu’elle est photogénique, même uniquement de l’extérieur…

  • Eglise Saint-Barthélemy - Le Mesnil-Thomas
  • Le Mesnil-Thomas
  • Eglise Saint-Barthélemy - Le Mesnil-Thomas
  • Eglise Saint-Barthélemy - Le Mesnil-Thomas

Je poursuis mon chemin, en passant par Louvilliers-lès-Perche, jusqu’à La Framboisière.
Je m’arrête près de l’église romane Sainte-Madeleine. L’édifice a été allongé la fin du XIXe siècle à partir de la porte latérale sud et possède maintenant un clocher-porche. La brique a remplacé le grison, mais les contreforts de la partie ancienne n’ont pas été modifiés.

  • Eglise Sainte-Madeleine - La Framboisière
  • Eglise Sainte-Madeleine - La Framboisière
  • Eglise Sainte-Madeleine - La Framboisière
  • Eglise Sainte-Madeleine - La Framboisière
  • Eglise Sainte-Madeleine - La Framboisière

Je passe ensuite par La Mancelière. Je fais un bref arrêt afin de photographier le château sur son versant sud, au bout de son allées bordée d’arbres.
Ce village a pris son nom vers le Xe siècle avec le nom de l’ancien propriétaire (Mansel) et le développement de la vigne qui nécessitait la construction de celliers.

  • Château de La Mancelière
  • Château de La Mancelière
  • Château de La Mancelière
  • Château de La Mancelière

Je repars en direction de Beauche. Le pays était autrefois couvert de nombreux bois. Ce sont les défrichements, vraisemblablement réalisés par les Templiers établis à Mezian, et l’essartage, qui ont formé l’actuel paysage de plaine.
L’église Saint-Martin est l’une des rares qui soit agrandie de deux collatéraux anciens. L’église a subi peu de modifications depuis son édification. Fermée…

  • Eglise Saint-Martin - Beauche
  • Eglise Saint-Martin - Beauche

Je me rends à Montigny-sur-Avre. Je me suis baladé mais j’ai raté le château dont l’entrée est à l’autre bout du village… Ca m’apprendra à partir au débotté avec un itinéraire mal ficelé !
L’église Saint-Martin (oui, il y en a quelques unes dans le coin) est aussi fermée. Tant pis pour les vitraux.

  • Eglise Saint-Martin - Montigny-sur-Avre
  • Eglise Saint-Martin - Montigny-sur-Avre
  • Eglise Saint-Martin - Montigny-sur-Avre

Toujours par les petites routes j’atteins Boissy-les-Perche. Une petite pause devant l’église Saint-Pierre qui remonte à la fin du Xe siècle mais le monument actuel est beaucoup plus récent. Le portail date de 1770 et le collatéral de 1556.

  • Eglise Saint-Pierre - Boissy-les-Perche
  • Eglise Saint-Pierre - Boissy-les-Perche
  • Eglise Saint-Pierre - Boissy-les-Perche

Ensuite je prends la direction de Rohaire.
Le sous-sol de ce village est parcouru par de nombreuses galeries desquelles les « marnerons » extrayaient la marne traitée sur place dans des fours à chaux artisanaux.
L’église Saint-Martin a été plusieurs fois reconstruite. Et elle est ouverte !

  • Eglise Saint-Martin - Rohaire
  • Eglise Saint-Martin - Rohaire
  • Eglise Saint-Martin - Rohaire

La partie ancienne date des XIIe et XIIIe siècles tandis que le clocher-porche est de 1778. Des statues en pierre polychrome représentent saint Félix et saint Mathurin.

  • Eglise Saint-Martin - Rohaire
  • Eglise Saint-Martin - Rohaire
  • Eglise Saint-Martin - Rohaire
  • Eglise Saint-Martin - Rohaire
  • Eglise Saint-Martin - Rohaire
  • Eglise Saint-Martin - Rohaire
  • Eglise Saint-Martin - Rohaire
  • Eglise Saint-Martin - Rohaire

A la Chapelle-Fortin l’église Saint-Pierre présente une tour-clocher de brique édifiée entre 1890 et 1898.

  • Eglise Saint-Pierre - la Chapelle-Fortin
  • Eglise Saint-Pierre - la Chapelle-Fortin
  • Eglise Saint-Pierre - la Chapelle-Fortin

Je continue ma balade jusqu’à Lamblore.
L’étang alimenté par le ruisseau devant le village offre un joli panorama.

  • Lamblore
  • Lamblore
  • Lamblore

L’église Saint-Martin de Lamblore était au XVIIe siècle un prieuré-cure. Mais après la Révolution le culte n’était plus célébré qu’à La Ferté-Vidame. La façade de l’église possède une originalité due à la présence de la statue en bois de Saint-Martin à cheval.

  • Eglise Saint-Martin - Lamblore
  • Eglise Saint-Martin - Lamblore
  • Eglise Saint-Martin - Lamblore
  • Eglise Saint-Martin - Lamblore

La suite se passe à La Ferté-Vidame.
La ville jouit d’un passé prestigieux grâce à ses hôtes illustres, parmi lesquels les ducs de Saint-Simon (père et fils, le fils étant le célèbre mémorialiste sous Louis XIV), le marquis de Laborde, le duc de Penthièvre et le roi Louis-Philippe. C’est dans ce château que Louis de Saint-Simon écrivit une grande partie de ses Mémoires.

  • La Ferté-Vidame
  • La Ferté-Vidame
  • La Ferté-Vidame

Dès 985 un château était présent. C’est sur ses ruines que la famille de Vendôme fit reconstruire ce château en 1374 en acquérant le terrain. Il sera acheté par Claude de Rouvroy, duc de Saint-Simon et favori de Louis XIII en 1635.

Louis-Nicolas Van Blarenberghe : Vue du Château de la Ferté-Vidame avant 1750 (Wikipedia)

En 1755 à la mort du duc de Saint-Simon, le domaine (chateau et les 900 ha) passe à sa petite-fille qui le vend (avec les titres afférents) au marquis de Laborde. Celui-ci dépensera une somme colossale pour le reconstruire.
En 1783, Louis XVI contraint de le duc de Penthièvre à lui céder Rambouillet. En compensation, il oblige Laborde à vendre la Ferté-Vidame à Penthièvre. En 1793, au décès du duc de Penthièvre, le domaine passe à sa fille la Duchesse d’Orléans. Celle-ci étant exilée, le domaine est confisqué. Il est déjà en partie saccagé. En 1798, M. Cardot-Viller, déjà fortement endetté, le récupère. Il vend tous les matériaux qui peuvent l’être, d’où l’état actuel des bâtiments, et saccage la forêt en abattant 31 000 arbres. Ne parvenant pas à payer le prix de son acquisition, il est déchu de ses droits. Le domaine est remis en vente en juin 1803 sans succès. Il reste dans le domaine de l’État.
À la Restauration, il est restitué à la duchesse d’Orléans. A son décès en 1826, le domaine passe à son fils aîné Louis-Philippe, futur roi des Français. Il reconstitue le domaine, fait relever le mur d’enceinte, remettre en état les pièces d’eau, restaurer et agrandir « le petit château »(les communs), mais la révolution de 1848 interrompt cette restauration.
Il y aura d’autres cessions et acquisitions… En 1991 l’Etat cède le château au département d’Eure-et-Loir.

Quand on pénètre dans l’enceinte du domaine, les ruines nous accueillent.

  • Château - La Ferté-Vidame
  • Château - La Ferté-Vidame

Sur la gauche, on trouve un étang et un jardin.

  • Château - La Ferté-Vidame
  • Château - La Ferté-Vidame
  • Château - La Ferté-Vidame
  • Château - La Ferté-Vidame
  • Château - La Ferté-Vidame

En contournant les ruines, on fait face à ces ruines majestueuses.

  • Château - La Ferté-Vidame
  • Château - La Ferté-Vidame
  • Château - La Ferté-Vidame
  • Château - La Ferté-Vidame
  • Château - La Ferté-Vidame

En se tournant à 90° sur la gauche, on trouve les anciens communs, restaurés sous Louis-Philippe.

  • Château - La Ferté-Vidame
  • Château - La Ferté-Vidame
  • Château - La Ferté-Vidame
  • Château - La Ferté-Vidame
  • Château - La Ferté-Vidame

En ressortant de l’enceinte du château, située derrière les communs rénovés, se trouve l’église Saint-Nicolas construite en 1659 pour le duc Claude de Saint-Simon (le père de Louis).

  • Eglise Saint-Nicolas de La Ferté-Vidame
  • Eglise Saint-Nicolas de La Ferté-Vidame

Les Ressuintes

Je quitte la Ferté-Vidame en direction des Ressuintes.
Cette ancienne seigneurie fut rattachée à La Ferté-Vidame au début du XVIIe siècle. Arrivant dans le village, je longe une ferme fortifiée entourée de hauts murs.

Je m’arrête devant l’église Notre-Dame qui possède deux trésors classés : une statue de la Vierge en pierre polychrome et un confessionnal de style baroque. Le clocher de l’église s’élève sur une tour bâtie en pierres grossièrement taillées et en grison.

  • Eglise Notre-Dame - Les Ressuintes
  • Eglise Notre-Dame - Les Ressuintes
  • Eglise Notre-Dame - Les Ressuintes
  • Eglise Notre-Dame - Les Ressuintes

Je repars en direction de la Puisaye. Sur le chemin, de nombreux étangs parsèment le paysage.

La Puisaye

La Puisaye se trouve l’église Saint-Jean-Baptiste. Fermée elle aussi comme toutes ou presque lors ce ce périple. Le clocher, antérieurement au centre de la toiture, a été reconstruit en pignon au XIXe siècle. A la même époque les onze fenêtres furent élargies.

  • Eglise Saint-Jean-Baptiste - La Puisaye
  • Eglise Saint-Jean-Baptiste - La Puisaye
  • Eglise Saint-Jean-Baptiste - La Puisaye

Ce sera le point final de la balade. Ensuite retour par les routes secondaires jusqu’à Chartres puis autoroute pour revenir vers la capitale.




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