Roadtrip breton J4 (17/08/2021)
La nuit aura été moyenne dans la chambre d’hôtel surchauffée. Un café au distributeur et ce sera tout pour le matin. Pas envie de me farcir des charcuteries industrielles tout juste sorties de leur étui en plastique ni du pain mal réchauffé. Un vrai café dégeu de machine, ça me va parfaitement !
Comme mon itinéraire initial a été perturbé par cette avancée contrainte vers l’ouest, je décide de modifier le programme. Avant de revenir sur mes pas, je décide de commencer la journée par la visite de Saint-Brieuc qui est tout près et faisait partie de planning. Donc en selle pour moins de 5 kilomètres. Suzi aura à peine le temps de chauffer ! Le temps est maussade avec une petite bruine qui mouille. Pour la première fois je vais devoir mettre la couche « superficielle » de ma nouvelle veste…
Départ
Je me gare devant la cathédrale Saint-Etienne, place du Général De Gaulle, surnommée Place des Pouvoirs. En effet le conseil général, le conseil départemental, la mairie et la préfecture s’y trouvent en face de la cathédrale : temporel et spirituel quoi …Belle concentration !
Il est 7h30. Inutile de préciser que les rues sont plutôt vides… et que l’église est fermée.
Du côté administratif, se trouve l’ancien Hôtel du Saint-Esprit qui fait partie de l’hôtel du département. C’est un manoir urbain de la fin du XVe siècle, ancienne propriété de l’évêché qui abritait des chanoines servant la cathédrale Saint-Etienne. Son nom provient du chanoine Louis de Bodereu, Chevalier de l’Ordre du Saint-Esprit de Montpellier. La tour polygonale renferme un escalier à vis en granit. Elle est flanquée d’une tour secondaire comportant également un escalier. L’ensemble est classé aux MH.
Juste devant cet hôtel administratif se trouve un vénérable canon à eau, qui a eu droit aux honneurs de la presse régionale (Le Télégramme en 2019). Oui c’est totalement anecdotique ! Voici même le lien de son moment de gloire (disponible jusqu’à quand ???)
Je retourne vers la cathédrale fortifiée Saint-Etienne (je traverse juste la place…).
Commencée dans le dernier quart du XIIème siècle et terminée sous l’épiscopat de l’évêque Philippe (1235-1248), la cathédrale ne conserve plus de cette époque que quelques éléments réemployés ainsi que les parties basses de la tour nord et du pignon occidental adjacent. Détruite par un incendie en 1353, elle fut presqu’entièrement reconstruite en réutilisant beaucoup de matériaux anciens ; mais, à peine achevée, elle fut profondément, endommagée par le siège que lui fit subir Olivier de Clisson en 1394 en s’opposant à son seigneur le Duc de Bretagne Jean IV. De nouveau restaurée et reconstruite en bonne partie au début du XVe siècle, C’est de cette période que datent entre autres l’aile nord du transept, le pignon de l’aile sud, la chapelle des fonts, la tour midi ainsi que les parties hautes du pignon occidental et de la tour nord. Entre 1460 et 1472, l’évêque Jean Prigent entreprit la construction de la chapelle de l’Annonciation.
Sur la façade ouest, la tour nord, dite tour Brieuc, est munie de meurtrières et d’archères. La partie basse, porche ancien restauré et transformé au XVe siècle en chapelle dédiée à saint Jacques, date en partie du XIIIème siècle ; le haut a été reconstruit au XVème siècle et abrite le bourdon.
La tour midi, dite tour Marie, fut construite au XVème siècle. Elle était jadis surmontée d’une flèche de 26 mètres détruite par la foudre en 1852, époque où fut refaite la couverture actuelle.
Entre les deux tours, le porche principal, refait en grande partie en 1889, conserve cependant des éléments du XIIIème siècle. Le pignon en retrait qui le surmonte est percé d’une rose du XVe.
Ne pouvant y pénétrer pour le moment j’en fais le tour.
Les halles (Georges Brassens) de la fin du XIXe de style Baltard sont juste à côté. Elles ont remplacé les anciennes échoppes médiévales. Elles donnent sur la place du Martray en face du versant sud de la cathédrale.
Je commence ma visite depuis la la place du Martray.
Les maisons à pans de bois des XV et XVIe siècles sont assez nombreuses au pourtour de l’église. Deux rues en colligent quelques unes :
la rue Fardel…
Et la rue Quinquaine.
Un peu plus haut, ces deux rues délimitent une place où se trouve l’ancien hôtel des Ducs de Bretagne datant de 1572, que j’ai très mal photographié. Cette ancienne auberge Renaissance est composée de murs pare-feu et de colombages sculptés. Plusieurs personnalités historiques y ont séjourné ( Marie Stuart et Jacques II d’Angleterre). La rue fardel était autrefois baptisée Voie Royale.
Un peu plus haut, sur la même place, d’autres maisons restaurées sont également visibles.
Mes pas (et mon plan) m’emmènent ensuite à la Fontaine Saint-Brieuc située contre l’église Notre-Dame-de-le-Fontaine (original, hein ?).
La fontaine a été élevée au XVe siècle à l’endroit (ou pas loin suivant les historiens) où Saint-Brieuc, débarqué de Grande-Bretagne au début du VIe siècle fonda le premier oratoire donnant naissance à la ville.
La Chapelle Notre-Dame-de-le-Fontaine a été reconstruite en 1838 par Julie Bagot, fille du maire et médecin en chef de l’hôpital de Saint-Brieuc.
Elle fonda également l’orphelinat de la Sainte-Famille tout proche.
Je vais poursuivre ma balade sans trouver beaucoup d’autres éléments interessants.
Je vais revenir vers la cathédrale…
…et me prendre un café avant de reprendre le fil de la balade interrompu hier soir..
Sur le chemin je profite d’un plein d’essence pour faire des courses gastronomiques et équilibrées. Cela remplacera parfaitement les repas que je ne manquerai pas de ne pas faire !
Je fais une halte au Château de Bienassis. Situé légèrement en retrait de la route, on y accède par un chemin de terre totalement abrité sous de vieux et beaux arbres. Vu que je suis tout seul, je n’ai guère de difficulté à me garer !
Château de Bienassis
Le grès rose d’Erquy dont il est fait lui donne une allure gaie.
Appartenant à la famille de Kerjégu depuis le début du (XIXe siècle quand l’Amiral et sénateur l’acquit), son histoire remonte au XIIe siècle où un manoir entouré de douves siégeait à cet endroit. Au XVe un nouveau château est construit par Jean Ier de Quélénec. Suite aux guerres la Ligue, il sera reconstruit à partir de 1620 par par Gilles Visdelou de la Goublaye.
Il est un peu plus de 9h30 quand j’y arrive. Il n’ouvre que plus tard donc je ne y pourrai pénétrer. En revanche j’aurais dû contourner le château par delà les douves pour avoir une vue de la partie Renaissance de l’édifice. Mea culpa.
Plein essence + cochonneries. Au cas où. A Sables-d’or-Les-Pins boulangerie pour viennoiseries (pain au raisins, croissant, pain au chocolat + baguette lardons + 1 café. Viennoiseries avalées sur un banc (reste 1/2 pain au chocolat terminé plus tard). Modification de parcours : Château de Bienassis au passage. Puis ___
Reprenant mon chemin à rebours, je passe par Sables-d’Or-les-Pins. Ca ne vous dit rien ? A part abriter le nouveau domicile d’un ancien garant de Top Chef (qui vu ses attributions n’a probablement pas beaucoup de temps à y passer), moi non plus.
A titre purement anectdotique, cette station a été fondée par deux promoteurs malouins en 1922 pour concurrencer Deauville. Elle avait la particularité d’associer architecture et paysage au sein d’un vaste cordon lunaire. En effet la plage devant est superbe. De très importants travaux furent réalisés, une ligne de chemin fer fut même construite. Mais la crise économique de 1929 portera un coup fatal à la station (et ruinera un des promoteurs). Depuis quelques années, c’est une station familiale qui tente de redevenir attractive .
Pour les plus curieux et anciens, je suis tombé sur ça sur le site de l’INA : Sables-d’Or-les-Pins. Ca vaut son pesant de cacahuètes.
Je suis passé à la boulangerie pour me faire un petit déjeuner que je suis allé prendre en face de la plage…
Je parviens enfin à mon point de départ du jour qui est mon point de fin d’hier : Pléhérel-Plage-Vieux-Bourg.
Les arrêts en descendant du Cap Fréhel
Pour vous rafraichir la mémoire, quelques images supplémentaires de la plage et anse du Croc…
Juste à côté de la route se trouve la Chapelle du Vieux Bourg.
Cette chapelle ancienne église paroissiale de Pléhérel a une histoire de plus de 800 ans. Elle a été construite près d’un cimetière chrétien d’avant l’an mille. Initialement bâtie au XIVe siècle sur un plan rectangulaire à vaisseau unique, elle a subi les outrages du temps.
L’ancienne nef ayant été « déconstruite » au XIXe siècle (délabrée et trop chère à réparer), la chapelle actuelle est constituée de l’ancien cœur (XI et XIVe siècles), de la sacristie dans son prolongement (XVIIIe), et d’une chapelle latérale perpendiculaire (XVI siècle). La cloche date de 1577, y sont gravé les noms des donateurs. L’enclos est l’ancien cimetière où quelques vestiges de croix subsistent encore.
Malheureusement fermée à mon passage, je ne pourrai visiter l’intérieur.
Juste à coté se trouve un maison particulière qui fut l’Hôtel de la Terrasse. A la libération une explosion accidentelle des la poudre stockée à l’intérieur détruisit la moitié de la construction. L’histoire est visible sur la deuxième photo ci-dessous.
Cette zone étant toute proche de la Pointe aux chèvres, je vais faire une courte balade. La lande est toujours aussi belle et colorée malgré le ciel menaçant.
Je reprends la route dans le sens prévu initialement vers le Cap d’Erquy. Un peu moins de 15km à faire.
Sur place il y a pas mal de monde. Je vais me balader, le long du sentier qui sillonne l’endroit. C’est magnifique.
L’eau prend des couleurs turquoise émeraude par endroit.
Nous sommes en Bretagne et donc c’est venté. Et donc il y a gréement et pas forcément des plus récents (pour une fois que j’avais pris mon téléobjectif dans le sac, il fallait que je m’en serve !)…
Les couleurs de la rase végétation et le bleu de l’eau (pas celui du ciel… dommage) s’assortissent très bien…
Nouveau petit saut, cette fois jusqu’à Pléneuf-Val-André et son port.
A la pointe on est en face de l’Ilot du Verdelet. Celui-ci est accessible à marée basse (ruines des pêcheries installées par les moines aux moyen-âge).
Direction ensuite le Port du Dahouët. Situé à l’embouchure de la rivière Flora, ce port vit partir des générations de marins (début 1509) vers l’Islande puis Terre-Neuve. Les pêcheurs se sont aujourd’hui reconvertis à la coquille Saint-Jacques.
A l’embouchure du port se trouve l’oratoire Notre-Dame-de-la-Garde.
Coulée en fonte, à Nevers, la première statue de Notre-Dame, placée sur un socle de granite rose d’Erquy, fut bénie le 16 mars 1864 par Monseigneur David, évêque de Saint-Brieuc, au moment où était érigé le sanctuaire de Notre-Dame de la Garde à Marseille. A l’origine, placée sur le quai, au pignon de la maison Dagorne, elle fut transportée un an plus tard à son emplacement actuel, sur un promontoire rocheux dominant la passe principale est de Dahouët. Elle dut être restaurée une première fois en 1894, à cause des tempêtes, par les soins de l’abbé Jaffrain, alors recteur de Pléneuf, et reçut une deuxième bénédiction trente ans jour pour jour après sa première installation. Son socle fut alors protégé par un dôme soutenu par quatre colonnes de granite. Il se couvrit peu à peu d’ex-votos symbolisant la reconnaissance des marins et des équipages entiers qu’elle avait protégés. Une troisième date est à retenir dans l’histoire de cette statue, celle du 11 juillet 1950, date à laquelle Notre-Dame-de-la-Garde de Marseille vint rendre visite à sa soeur jumelle de Dahouët.
Battue par les vents et le sel marin, la statue s’effondra un siècle plus tard, pendant la tempête de juin 1965. En 1966, elle fut remplacée par une autre statut de la Vierge, sculptée dans le granit par le maître Auguste Bourdais de Boquen. Depuis bientôt cent vingt années, Notre Dame-de-la-Garde poursuit sa veille protectrice à l’entrée du vieux port de Dahouët.
Source : site patrimoine.bzh (lien de la page ici)
Reprenant la route, je vais me balader dans la Réserve Naturelle Nationale de la Baie de Saint-Brieuc, à la Pointe du Grouin.
En revenant vers Saint-Brieuc
Une végétation plus haute qu’à Erquy, et comme souvent des restes de blockhaus.
En revenant donc vers Saint-Brieuc, pause photo dans la réserve naturelle d’Yffiniac . En face le bourg Les Grèves.
Je reviens finalement à Saint-Brieuc pour visiter la cathédrale Saint-Etienne.
La nef fut reconstruite au début du XVIIIe siècle, avec semble-t-il, assez peu de bonheur. Aux XIX et début XXe de très importants travaux de restauration furent réalisés sur les voûtes du transept, le choeur et le déambulatoire.
Les grandes orgues Cavaillé-Coll datent de 1848 au moment où le buffet d’orgue de 1540 a été restauré. La chaire est du XIXe.
Le chœur fut érigé par l’évêque Guy de Montfort après l’incendie de 1353.
Les font baptismaux sont constitués d’une cuve ornée en granit du XVIe siècle. Originellement il s’agissait d’un cuve servant de mesure.
La Chapelle du Saint-Sacrement était initialement dédiée à Saint-Guillaume. Autel du Saint-Sacrement, XVIIIe siècle (Yves Corlay)
La chapelle axiale est dédiée a Notre-Dame de la Cherche.
Les vitraux du transept : Au sud, le fenêtrage date du XVème siècle et la verrière de 60 m2 du XIXème. Au nord elle est plus simple et moderne.
De nombreux enfeux sont présents dans la cathédrale. En particulier dans le bas-côté nord.
On en trouve aussi dans la chapelle du XVe siècle, commandée par Christophe de Penmarc’h (évêque de Saint-Brieuc de 1478 à 1505).
Comme dans le collatéral sud (ou bas-côté, c’est pareil), La Chapelle Sainte-Anne a aussi une tombe sur le dallage.
Ce n’est pas parce qu’on se trouve dans une vieille église que cela exclut une touche de modernité !
La parenthèse religieuse (transitoirement) refermée, je quitte Saint-Brieuc pour la Pointe du Roselier. Cette avancée culmine à 60m au-dessus de la mer. C’était un site défensif protégeant la Baie de Saint-Brieuc. On y trouve un mémorial des disparus en mer.
La vue permet de voir à l’est la côte de Penthièvre et à l’ouest la côte du Goëlo.
Sur la pointe se trouve également un four à boulets. Ce système permettait de porter les boulets au rouge (d’où l’expression ‘tirer à boulets rouges’) pour couler les navires. Ce procédé était en réalité très lourd à mettre en place et à utiliser et en fait n’a que très peu servi.
Je vais faire un détour par le port de Binic, qui est extrêmement fréquenté au moment de mon passage. Binic marque le début de la côte de Goëlo.
Côte de Goëlo
Nouveau saut de puce vers la Plage des Godelins. La plage est très belle, mais le temps n’incite pas vraiment à la baignade ! Dans le ciel, je crois que c’est un Bréguet Atlantic qui est passé…
Moins d’1km plus loin, je m’arrête pour la Chapelle Notre-Dame d’Espérance.
Construite en 1850 après une épidémie de choléra, elle fut le lieu de pèlerinage durant un demi-siècle pour les Terres-Neuvas ainsi que les pêcheurs en Islande. De ce site, les femmes de pêcheurs surveillaient l’arrivée des bateaux de retour de la Grande Pêche.
(Petit article sur la chapelle dans Ouest-France ici)
A l’intérieur, depuis la rénovation le bleu domine…
Une réplique de la Chapelle Notre Dame d’Espérance d’Etables-sur-Mer a été édifiée à Félicity – Arizona (USA). le 7 mars 2008, cette chapelle du désert a été officiellement inaugurée aux USA et le 15 août 2008, une délégation est venue offrir un ex-voto.
Juste à côté, une petite stèle pour bien du monde…
Quelques hectomètres plus loin, j’arrive à Saint-Quay-Portrieux. La petite chapelle Sainte-Anne est malheureusement fermée.
Traversant Saint-Quay-Portrieux, bondé je file à la Pointe du Sémaphore, qui surveille le trafic dans la Baie de Saint-Brieuc. La vue porte jusqu’à l’ile de Bréhat. On y trouve stèle en l’honneur du Commandant Malbert, qui avec son navire l’Iroise (bâtiment confisqué à la flotte russe antibolchévique et restauré) va sauver de nombreux marins et navires entre 1924 et 1933.
Revenant vers le centre-ville, je passe devant l’église Saint-Quay. Beaucoup, beaucoup de monde dans les rues. Je m’arrête tout de même à un hôtel pour tenter ma chance pour la nuit à venir. Sans succès. Il est 17h30. Je me rends à l’office de tourisme non loin pour me renseigner sur les disponibilités. Tout est plein.
Fuyant la foule, je vais voir la Fontaine Saint-Quay. Depuis toujours, l’eau de cette source est considérée comme miraculeuse. Un premier édifice fut construit en 1580… L’actuel en granit date de 1862. Sur un des côtés est gravée la légende de Saint-Ké :
« Suivant la légende, Saint-Quay venant d’Irlande dans une auge en pierre, sans voile, sans avirons, sans vivres, débarqua miraculeusement sur la grève toute proche. A bout de forces, il put se traîner jusqu’ici.Fouetté par les lavandières avec des verges de genêts, il s’évanouit. Sous son corps jaillit une source, dont l’eau le ranima. A son réveil, il maudit les genêts qui depuis ne poussent plus dans les landes environnantes.Telle serait l’énigme de la fontaine Saint-Quay. de temps immémorial, l’eau de cette source a été considérée comme miraculeuse et comme telle, possédait une vertu spéciale pour la guérison des blessures.«
La Chapelle Notre-Dame de la Garde de Kertugal fut construite en 1828. N.-D. de la Garde était honorée par les marins de retour de la Grande Pêche.
À l’intérieur, 12 œuvres témoignant de la grande pêche et 11 ex-voto en mémoire des marins disparus.
Passant d’une chapelle à l’autre (quoi, la Bretagne serait catholique ?) voici la Chapelle Saint-Marc à Tréveneuc. Bâtie initialement au XIVe par l’équipage d’un navire vénitien en difficulté qui aurait pu se mettre en sécurité, elle a été reconstruite au XVIIIe. Fermée, je ne peux la visiter.
A son immédiate proximité se trouve un ancien cyprès de Lambert aux branches portant les stigmates des tempêtes et dont des branches cassées se sont spontanément marcottées.
Toujours sous la grisaille bretonne, mais sans pluie, je me rends à la Pointe du Bec de Vir. Les falaises de Plouha débutent dans cette région (Plouha est un tout petit peu plus au nord). La route s’arrête au parking de port Goret (et si !). La vue malgré la météo reste superbe.
Une courte marche en bordure de la falaise permet d’atteindre la pointe.
Panorama époustouflant sur place…
Je quitte (de peu) les bords marins pour voir l’église Saint-Colomban de Tréveneuc. Fermée… Sur l’esplanade à côté un groupe de jeunes adultes se dépensait avec une séance d’aérobic (ou équivalent) avec musique à fond. Contraste saisissant…
L’église fait face au Château de Pommorio. La construction actuelle date de la fin du XVIIIe par la famille Chrestien de Tréveneuc. L’histoire de cette famille remonte au XIIIe siècle avec Hervé Chrestien qui participa aux croisades sous Saint-Louis. Le château est devenu propriété de la famille Espivent de la Villesboisnet au XXe siècle.
Derrière l’église se trouve le mausolée de la famille Chrestien de Tréveneuc (éteinte au XXe siècle) puis Villeboisnet.
Je retourne ensuite en bord de mer, sur la Plage du Palus à Plouha (que l’on avait aperçue depuis la pointe du Bec de Vir…). Une éclaircie de bon aloi accroît le charme du lieu !
Toujours à Plouha, mais dans les terres, je vais terminer mon périple du jour à la Chapelle Ker Maria An Iskuit (Ker = village, maison et Isquit = qui tire d’affaire => « Notre-Dame qui tire d’affaire » – et pardon aux bretons pour l’approximation de la traduction…).
Chapelle Ker Maria An Iskuit
A mon grand désespoir elle est fermée. Car elle comporte une des rares représentations peintes de la Danse Macabre du Moyen-Age en Bretagne. Dommage !
Sur le parking du côté sud, un groupe de touriste joue au boules dans une bonne ambiance. Sur des marches, une femme âgée me raconte que l’été la visite de l’église est assurée par des étudiants des Beaux Arts. Le reste de l’année, c’est une bénévole de 73 ans comme elle qui s’y attèle…
Construite à l’origine au XIIIe par Henry d’Avaugour et d’autres seigneurs pour remercier la Vierge d’être revenus (vivants…) de croisade en Terre Sainte, elle fut agrandie au XVe (dont l’adjonction du porche au sud surmonté d’une salle de justice) puis au XVIIIe.
Seul le porche est accessible mais il en vaut la peine. Les statues en bois peint représentent les douze apôtres. A l’est, les statues sont dans des niches.
Il est plus de 19h30. Le sport maintenant habituel de la fin de journée consiste à trouver un hôtel disponible. Après quelques recherches en multipliant les sites, je trouve un hôtel à Quintin, l’hôtel-Restaurant du Commerce. Il est à 40 km. Ca va ! De toutes les façons, c’est le seul disponible… En route donc.
J’y arrive sans encombres une grosse demi-heure Et ça fait du bien de passer dans un hôtel qui n’appartient pas à une chaîne. Le propriétaire est très sympa. Il me confirme que son établissement est plein et j’avais bénéficié d’une annulation de dernière minute peu avant.
Il cherche à vendre pour prendre sa retraite mais personne ne veut prendre le relai. Trop de boulot ! Et au passage, il me dit que la ville cherche deux médecins. Comme dans plusieurs bourgs ou villages traversés où j’ai vu des panneaux (pas des affichettes..) proposant des postes de médecins. C’est fou… La calamiteuse politique de santé depuis plus de 30 ans a fait des ravages.
Je dînerai à l’hôtel, et bien. Ce qui sera mon seul dîner digne de ce nom de mon séjour breton !
Une fois le repas terminé, la nuit est installée et un tour dans le village ne sera pas d’un grand intérêt. Pourtant je devine bien qu’il y a de la vieille pierre et de beaux bâtiments. Après la vidange des boites à images, c’est l’heure du repos !
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Legaud
Vue le blog ce soir merci Arnaud bonne soirée Yves
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