Pointe de Primel, Plougasnou

Roadtrip Breton J8 (21/08/2021)

Après avoir passé une très bonne nuit, je débute ma journée par les inévitables cafés. En allant charger la moto, j’aperçois un matou tigré qui surveille. Quoi, je n’en sais rien. Un petit 17°C ne me retient pas dehors en t-shirt, fut-il à manches longues…

  • Cozy hôtel, Plouigneau
  • Cozy hôtel, Plouigneau

En route donc. Je reviens sur mes traces de la veille vers Plouescat. J’ai prévu de longer la côte par des petites routes. En fait je vais jardiner, me retrouvant souvent face à des chemins plus ou moins herbeux. Lassé de faire de multiples détours, je vais repartir de là où je suis venu.
En regardant la carte à posteriori, je me rends compte que je me suis probablement emmêlé les crayons quand j’avais dû reprogrammer l’itinéraire après Brest (cf. fin de journée du 18/08). J’ai raté les bons embranchements pour faire le bout de route le long de la côte. Dommage et pas mal de temps perdu dans des paysages somme toute peu enthousiasmants…

Château de Kérouzéré

Je parviens finalement au château de Kérouzéré. Malheureusement je suis en avance sur l’ouverture (malgré mes tergiversations précédentes). Même s’il est attirant, je n’ai pas envie d’attendre 45 min. son ouverture. Je repars donc.

  • Château de Kérouzéré, Sibiril
  • Château de Kérouzéré, Sibiril
  • Château de Kérouzéré, Sibiril

L’étape suivante m’emmène à la plage. Celle du Dossen en face de l’île de de Sieck. Par les petites routes les moins directes…Je me plait à tourner à des carrefours imprévus histoire d’éviter toute route qui me semble trop fréquentée !

Plage du Dossen

A mon arrivée c’est marée basse. L’île est accessible mais je ne me suis pas renseigné sur les horaires de marée. Je reste donc « sur le continent » à me balader sur le sable.

  • Plage de Dossen, Santec
  • Plage de Dossen, Santec
  • Plage de Dossen, Santec
  • Plage de Dossen, Santec

L’endroit est superbe et semble attirant pour les pratiquants d’équitation ! Une cavalière fait travailler son cheval à la longe tandis qu’un peu plus tard un sulky fera son apparition…

  • Plage de Dossen, Santec
  • Plage de Dossen, Santec
  • Plage de Dossen, Santec
  • Plage de Dossen, Santec

Un café vient d’ouvrir. Absolument personne. Je me prends mon petit noir en faisant prendre ses précautions à mon appareil photo. Pas envie qu’il tombe malade !

Plage de Dossen, Santec
Excès de zèle ?

Je remonte en selle pour aller vers le nord. Oh, pas loin ! 6 km pour atteindre la presqu’île de Perharidy. Je me rapproche ainsi de l’ile de Batz (vous savez bien, celle où Saint-Paul Aurélien a demandé au dragon de disparaître 😆 …).

Presqu’île de Perharidy

La route se termine devant le centre de réadaptation. Me garant sur le parking, je descends prestement de Suzi histoire qu’on ne vienne pas me chercher des noises. Mais je ne croise absolument personne. Tant mieux !

Centre de réadaptation, Presqu'île de Perharidy
Parking du centre de réadaptation

Le sentier côtier est juste à proximité et je chemine vers la pointe. De l’autre côté de la baie, c’est Roscoff.

  • Presqu'île de Perharidy
  • Presqu'île de Perharidy
  • Presqu'île de Perharidy
  • Presqu'île de Perharidy

Je vais tranquillement faire le tour de la pointe. Je croiserai 1 couple de randonneur. Pas surpeuplé, l’endroit ! Certes le temps n’est pas génial, mais l’endroit vaut quand même le détour…

  • Presqu'île de Perharidy
  • Presqu'île de Perharidy
  • Presqu'île de Perharidy
  • Presqu'île de Perharidy

En face on voit l’île de Batz.

Presqu'île de Perharidy
Au fond, l’île de Batz

Je reprends la motocyclette en direction de Roscoff. Par la route et non par la baie ?. Je me gare au parking de l’Ecole, au plus près du centre-ville.

Roscoff

Cap sur l’église pour commencer.

  • Roscoff
  • Roscoff

Je débouche dans la rue Armand Trousseau, qui conserve quelques structures ornementales du temps de sa splendeur.

  • Rue Armand Rousseau, Roscoff
  • Rue Armand Rousseau, Roscoff
  • Rue Armand Rousseau, Roscoff
  • Rue Armand Rousseau, Roscoff
  • Rue Armand Rousseau, Roscoff

L’église est tout près…

L’église Notre-Dame de Croaz-Batz fut construite de 1515 à 1549 sur un terre-plein créé pour relier la zone d’embarquement vers l’Ile de Batz. Une croix (« Croaz ») se trouvait sur cet « embarcadère ». D’où probablement le nom de l’église Croaz-Batz. Son édification fut promue et financée par les armateurs et commerçants de Roscoff. C’est pourquoi on trouve plusieurs sculptures de carvelles (bateau proche de la caravelle) sur l’édifice.

  • Informations, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Informations, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff

J’atteins le bâtiment par le côté est. Sur les vue du chevet (reconstruit au XVIIe) on remarque la présence d’un navire sculpté sur le mur de la sacristie.

  • Chevet et sacristie, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Chevet et sacristie, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Caravelle sculptée, Chevet et sacristie, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff

Je fais le tour par le sud…

  • Face sud, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Face sud, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Vue nord-ouest, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff

A l’ouest, de part et d’autre de l’entrée, dans ce qui constituait l’enclos, on trouve 2 ossuaires (et une photo floue !). De conception différente, celui du XVIe est simple alors que celui du XVIIe siècle présente une belle double rangée de colonnades.

  • Ossuaire du 16e, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Ossuaire du 17e, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff

La tour clocher est superbe. Sur sa face nord on trouve 2 canons sculptés (tournés vers l’Angleterre ?), avec également un navire.

  • Tour clocher, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Tour clocher, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff

L’entrée dans l’église se fait par un porche situé juste en avant de la tour. On remarque sur le fronton une riche sculpture de caravelle (au sommet du mat un personnage, probablement le riche donateur)

  • Porche. ouest, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Porche. ouest, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Porche. ouest, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Porche. ouest, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff

L’entrée par l’est, habituelle dans une église mais étonnante après les enclos paroissiaux de la veille, offre la vue sur la nef et le chœur. Le maitre-autel est extrêmement ouvragé et riche.

  • Nef et chœur, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Nef et chœur, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Nef et chœur, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff

L’orgue et le buffet datent de 1650. Ils ont remplacé celui initialement installé en 1606 dont ne subsiste que la tribune.

  • Nef et orgue, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Nef et orgue, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff

Les voutes lambrissées sont superbes. Les poutres et sablières (sculptées, comme presque toujours dans les églises bretonnes) sont peintes.

  • Voûtes lambrissées, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Voûtes lambrissées, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Voûtes lambrissées, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Voûtes lambrissées, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Voûtes lambrissées, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff

De très nombreux personnages en bois sculptés parsèment les sablières.

  • Personnages sculptés, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Personnages sculptés, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Personnages sculptés, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Personnages sculptés, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Personnages sculptés, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff

La Chapelle des albâtres était à l’origine prévue pour être un porche d’entrée (façade sud). En 1634 la congrégation de Saint-Joseph demanda qu’y soit installée une chapelle. Celle-ci a reçu plusieurs dédicaces et finalement été le lieu pour y implanter des bas-reliefs en albâtre réalisés en Angleterre (Nottingham) au XVe. Ils ont été rapportés par les marchands de Roscoff au XVIe siècle. Initialement ils étaient au nombre de 7. Trois ont été volés en 1981 mais retrouvés depuis. En attendant leur réintégration, il n’en reste que 4…

  • Chapelle des albâtres, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Chapelle des albâtres, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Chapelle des albâtres, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Chapelle des albâtres, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff

La Chapelle des Agonisants fut la dernière construite en 1701 à la demande de la « Congrégation de la Bonne Mort ». Un tableau du XVIIIe orne un retable très travaillé. Au bas de l’autel se trouve un panneau en cuir de Cordoue repoussé et doré. 

  • Chapelle des Agonisants, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Chapelle des Agonisants, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Chapelle des Agonisants, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff

Plusieurs retables ornent l’édifice. Le retable de Saint-Pierre, à l’autel latéral nord, date du XVIIe siècle : dans ses trois niches, il abrite les statues de Saint Pierre, Saint André et Saint Jacques.
Le retable de l’autel des Vierges, date également XVIIe : dans les niches, il abrite Sainte Geneviève, Sainte Barbe, et probablement Judith, l’héroïne biblique qui avait décapité Holopherne, général de Nabuchodonozor.  

  • Autel Saint-Pierre, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Lutrin, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Autel des vierges, Eglise Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff

Les fonts baptismaux à dôme datent de 1690 et le baldaquin, qui est achevé en 1701, est semble-t-il l’oeuvre d’Alain Castel et Guillaume Level de Landivisiau.
Discret comme souvent 😆 .
Au pendentif de l’intérieur on voit deux têtes d’ange et une colombe qui plane. Le dôme est couronné par un ange tenant un bouclier ; on y aperçoit en outre des têtes chauves et des flammes.

  • Baptistère, église Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Fonts baptismaux, église Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Baptistère, église Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Baptistère, église Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff

Plusieurs bannières sont présentes dans l’église…

  • Bannière, église Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Bannière, église Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff
  • Bannière, église Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff

En écrivant cet article je me rends compte que j’ai totalement oublié les vitraux…

Vitrail, église Notre-Dame de Croas-Batz, Roscoff

En sortant de l’église, sur la place se trouve une ancienne maison d’un armateur, magnifiquement ornée.

Maison d'armateur, place de l'église, Roscoff
Maison d’armateur

Je vais me balader dans la ville. Bondée, forcément, il est midi ! L’ensemble est très joli mais vraiment trop fréquenté pour moi. Je pousse jusqu’à la maison dite de Marie Stuart, reine d’Ecosse (pour commémorer son débarquement en 1548, mais il est probable que cette maison soit antérieure à cette date). Malheureusement fermée je ne pourrai la visiter et je rebrousse chemin.

  • Roscoff
  • Maison de Marie Stuart, Roscoff

A Roscoff se trouve aussi, en bord de mer, le Clos Marie qui fut une résidence de Liane de Pougy. Cette femme au destin hors du commun (je vous engage à lire l’article Wikipedia pour vous faire une idée), passée du stade de courtisane à celui de religieuse, y recevait amis et autres… C’est une propriété privée qui ne se visite pas.

  • Le Clos Marie, Roscoff
  • Le Clos Marie, Roscoff
  • Le Clos Marie, Roscoff
  • Le Clos Marie, Roscoff

Le temps qui n’était pas folichon se gâte. Les nuages se font plus noir et le vent souffle. Je monte rapidement à la chapelle Sainte-Barbe d’où la vue doit être splendide… par beau temps !

  • Chapelle Sainte-Barbe, Roscoff
  • Chapelle Sainte-Barbe, Roscoff
  • Chapelle Sainte-Barbe, Roscoff

La ville de Saint-Pol-de-Léon n’est distante que de 5 km. Je m’y rend pour visiter la cathédrale, et basilique mineure, Saint-Paul-Aurélien. Ce dernier est considéré comme le premier évêque du Léon et ses reliques y sont conservées.

Saint-Pol-de-Léon


La cathédrale fut bâtie sur les reste d’une cathédrale romane du XIIe siècle. La nef date du XIIIe, les flèches de 50m du XIVe et le chœur du XVe. Les chapelles latérales du XVIe termineront de lui donner son aspect actuel. 80m de long, 44m de large au transept et une hauteur sous voûte de 16m en font un édifice imposant.

  • Façade est, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Elévation sud, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Vue des tours depuis le sud-est, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Chevet sud, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Porche sud, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon

L’intérieur est riche en statues, autels, retables etc… Pas étonnant au regard de la dédicace de cette cathédrale.

La nef est construite en calcaire importé de Normandie, un matériau rare et précieux en Bretagne.

  • Nef, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Nef, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Nef, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon

Le chœur est entièrement en granit (sauf la frise du dessus du triforium, en calcaire). Le maitre autel (1745) est en marbre noir.

  • Chœur, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Maitre autel, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon

Les clefs de voûtes sont ornées d’armoiries.

  • Voûtes du chœur, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Voûtes du chœur, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Voûtes du chœur, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon

Depuis le chœur la perspective vers la nef est superbe.

  • Stalles du chœur, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Stalles du chœur, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon

Les stalles, classées, sont très ouvragées.

  • Stalles du chœur (détails), Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Stalles du chœur (détails), Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Stalles du chœur (détails), Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Stalles du chœur (détails), Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Stalles du chœur (détails), Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Stalles du chœur (détails), Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Stalles du chœur (détails), Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Stalles du chœur (détails), Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Stalles du chœur (détails), Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon

Dans le déambulatoire on trouve plusieurs gisants dont celui de Mgr Rieux. L’homme ayant eu une vie ecclésiastique mouvementée, son gisant est particulier avec un monstre sculpté dessus. (Explications ici (site Info Bretagne))

  • Gisant de Mgr. B. de Guébriant, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Gisant de Mgr. de Rieux-Sourdéac, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Gisant de Mgr. de Rieux-Sourdéac, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Gisant de Mgr. de Rieux-Sourdéac, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Gisant de Mgr. de Rieux-Sourdéac, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon

Le transept est très allongé, chacun des deux bras comprend quatre travées. L’élévation ne comprend que deux niveaux. Il s’agit pour l’essentiel du transept de la cathédrale romane, adapté au goût des XIV et XVe siècles. La rose du transept sud date de la fin du XIVe. La voûte de la croisée porte les armoiries de Jean Prigent (évêque de Léon de 1436 à 1439).

  • Voûte croisée des transepts, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Armoiries voûte croisée des transepts, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Transept sud, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Rose transept sud, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Transept nord, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Vitraux transept nord, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon

Le long du chœur, dans le prolongement du collatéral nord se trouve la chapelle du Rosaire.

  • Collatéral nord, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Chapelle du Rosaire, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Chapelle du Rosaire, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon

Juste à côté se trouve le retable Saint-Pol-Aurélien qui abrite des reliques du saint.

  • Autel Saint-Paul Aurélien, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Reliquaire autel Saint-Paul Aurélien, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon

Il y a une multitude d’autel, de chapelles et de statues.

  • Collatéral nord, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Collatéral sud, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Autel de saint Roch (1854). Statues de saint Roch (à gauche) et de saint Sébastien (à droite), Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Groupe de l'Annonciation (1897), Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Autel en bois du XIXème siècle. Statues des apôtres, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Autel en bois du XIXème siècle. Statues des apôtres, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Autel et retable, en marbre (XIXe s). Statue du Sacré-Coeur, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon

L’autel et retable Notre-Dame du Mont-Carmel date de la fin du XVIIe siècle. A l’origine il se trouvait dans la chapelle du couvent des Carmes détruit en 1793. Il fut installé en 1811 dans la cathédrale.

Autel et retable Notre-Dame du Mont Carmel, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
Autel et retable Notre-Dame du Mont Carmel

La baptistère, dans l’angle sud-ouest, est en chêne sculpté. Encore une œuvre magnifique.

  • Baptistère, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Baptistère, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon
  • Baptistère, Cathédrale Saint-Paul-Aurélien, Saint-Pol-de-Léon

Quittant l’église je pars en bord de mer vers l’îlot Sainte-Anne tout proche.

Ilot Sainte-Anne

Cet ancien site d’ermitage avait été fortifié par Vauban puis utilisé par les allemands pendant la deuxième guerre mondiale. On y parvient par une bande de sable goudronnée. Il est dominé par un rocher au curieux nom de « Couëtte de Plume » (Couëtte est un nom vulgaire de la mouette), le nom breton étant plus significatif : Roc’h ar Ged, le rocher du Guet…

  • Ilot Sainte-Anne, Saint-Pol-de-Léon
  • Ilot Sainte-Anne, Saint-Pol-de-Léon
  • Ilot Sainte-Anne, Saint-Pol-de-Léon
  • Ilot Sainte-Anne, Saint-Pol-de-Léon
  • Ilot Sainte-Anne, Saint-Pol-de-Léon
  • Ilot Sainte-Anne, Saint-Pol-de-Léon

Je repars et la suite s’appelle la Pointe de Penn al Lann à Carantec, sur la rade de Morlaix.

Pointe de Penn al Lann

L’ile Louët est au premier plan et le château du Taureau derrière. Je vais rester là 1/2 heure à ne rien faire, allongé sur une digue à regarder la mer…

  • Pointe de Penn al Lann, Carantec
  • Pointe de Penn al Lann, Carantec
  • Pointe de Penn al Lann, Carantec
  • Pointe de Penn al Lann, Carantec
  • Château du Taureau, Carantec
  • Pointe de Penn al Lann, Carantec

Reprenant mon destrier, je monte dans les hauteurs de Locquénolé, vers le parc Ty Guénolé.

Parc Ty Guénolé

Le domaine, ancienne propriété de la famille de la famille du Pontavice, a été préemptée le Conseil Général qui y a « installé » le parc de 8,5ha. Il comporte plusieurs arbres exceptionnels dont deux châtaigniers, sans doute les plus anciens de Bretagne, de 9,50m et 7,50m de circonférence. Pour l’anecdote, c’est à Locquénolé qu’Hergé aurait puisé son inspiration pour l’album l’Ile Noire (ile qui existe véritablement et se trouve à quelques encablures du Château du Taureau dans la rade de Morlaix).

  • Parc Ty Guénolé, Locquénolé
  • Arbres remarquables, Parc Ty Guénolé, Locquénolé
  • Parc Ty Guénolé, Locquénolé
  • Parc Ty Guénolé, Locquénolé
  • Parc Ty Guénolé, Locquénolé
  • Arbres remarquables, Parc Ty Guénolé, Locquénolé

Reprenant ma route, je vais longer la rivière de Morlaix jusqu’à la ville (pas de pont avant) pour la traverser. Superbe petite section même si je n’étais pas seul sur la route. Le soleil qui a bien voulu faire une apparition à ce moment a rendu cette portion particulièrement agréable. Je vais « snober » Morlaix dont je ne verrai le viaduc que de loin…

  • Le long de la rivière de Morlaix
  • Au loin, le viaduc de Morlaix

A peine entré dans Morlaix, je fais le tour du rond-point (2e image de la série ci-dessus) pour repartir sur l’autre berge de la rivière par la D76. Je vais la quitter transitoirement pour faire une pause au village Le Dourduff.

Le Dourduff

Au bout du village, la route que je voulais emprunter est fermée aux véhicules à moteur pour la saison. Ci-dessous, la route fermée qui chemine le long de l’eau. Dommage…

  • Le Dourduff, Baie de Morlaix
  • Le Dourduff, Baie de Morlaix

Du coup je reviens sur mes pas. A l’abri du vent, au soleil et devant un joli paysage, une terrasse m’appelle. Je ne résiste pas !

  • Pause à Le Dourduff, Plouezoc'h
  • Pause à Le Dourduff, Plouezoc'h
  • Pause à Le Dourduff, Plouezoc'h

Figurant parmi les endroits à voir sur mon itinéraire j’avais noté le cairn de Barnenez. N’ayant absolument pas préparé ma visite, j’opte pour la visite guidée qui sera très intéressante, même si le groupe est imposant.

Cairn de Barnenez

Pour résumer sommairement, il s’agit de deux cairns 2 accolés donc un savant empilement de pierres sèches datant de plus de 5000 ans, ce qui en fait un des monument les plus anciens d’Europe, antérieur de plus de 2000 ans aux pyramides égyptiennes. Cet « amas de terre et de pierres » était connu depuis 1807 sans avoir été exploré ni fouillé ni protégé alors. Après sa restauration, l’ensemble mesure 75m de long, 28m au plus large sur une hauteur d’environ 6m. Il recèle 11 dolmens couverts.

En novembre 1954, un entrepreneur de travaux publics ruine un premier cairn, situé à une centaine de mètre du principal. Au printemps 1955, il ouvre une carrière et commence à détruire le grand cairn, éventrant les chambres A, B, C et D (voir le plan ci-dessous). Venu sur place pour le journal Ouest-France, l’écrivain et journaliste Francis Gourvil alerte le préhistorien Pierre-Roland Giot, qui avait dirigé l’année précédente la première campagne de fouilles du cairn de l’île Carn. Giot intervient auprès des autorités, qui font stopper les travaux, puis entame des fouilles en sauvetage (qui dureront jusqu’en 1968). En urgence, à sa demande, en janvier 1956, le cairn fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques. Malraux le qualifiera de « Parthénon mégalithique ».

La face sud-est, la face « intacte » avec les entrée des galeries.

  • Face sud-est, Cairn de Barnenez, Plouezoc'h
  • Face sud-est, Cairn de Barnenez, Plouezoc'h
  • Anse de Térénez, Cairn de Barnenez, Plouezoc'h
  • Plan global de Cairn de Barnenez

Les galeries… Il ne faut pas être trop grand pour passer dans la seule qui est accessible. Personnellement je ferai le tour. Pas par claustrophobie, mais parce que j’ai envie de voir le cairn sous toutes ses coutures extérieures.

  • Galeries, Cairn de Barnenez, Plouezoc'h
  • Galeries, Cairn de Barnenez, Plouezoc'h
  • Galeries, Cairn de Barnenez, Plouezoc'h
  • Galeries, Cairn de Barnenez, Plouezoc'h
  • Galeries, Cairn de Barnenez, Plouezoc'h

De l’autre côté, sur la face nord-est on voit les dolmens éventrés par les travaux de 1954. Le guide nous explique les deux procédés différents d’empilage des pierres. Quasiment aucun vestiges n’ont été retrouvés lors des fouilles : pillés, réutilisés ailleurs ?… Certains pierres ont été relevées montrant l’aspect des chambres funéraires.

  • Zone éventrée, Face nord-ouest, Cairn de Barnenez, Plouezoc'hCairn de Barnenez, Plouezoc'h
  • Zone éventrée, Face nord-ouest, Cairn de Barnenez, Plouezoc'hCairn de Barnenez, Plouezoc'h
  • Zone éventrée, Face nord-ouest, Cairn de Barnenez, Plouezoc'hCairn de Barnenez, Plouezoc'h

Tout cela tient « tout seul ». Pas de mortier, pas de ciment. Juste un savant empilage… de plus de 5000 ans !

  • Chambre éventrée, Cairn de Barnenez, Plouezoc'h
  • Empilement, Cairn de Barnenez, Plouezoc'h
  • Chambre éventrée, Cairn de Barnenez, Plouezoc'h
  • Chambre éventrée, Cairn de Barnenez, Plouezoc'h

La restauration du cairn en espaliers n’a pas fait l’unanimité chez les historiens. Quoiqu’il en soit, c’est impressionnant !

  • Face nord-ouest, Cairn de Barnenez, Plouezoc'hCairn de Barnenez, Plouezoc'h
  • Face nord-ouest, Cairn de Barnenez, Plouezoc'hCairn de Barnenez, Plouezoc'h
  • Face nord-ouest, Cairn de Barnenez, Plouezoc'hCairn de Barnenez, Plouezoc'h

Après cette longue et instructive visite, je me rend à la Pointe du Diben et son Port.

Port Diben

Le temps s’est mis au beau (enfin) et les bleus se marient bien avec les rochers…

  • Port Diben, Plougasnou
  • Port Diben, Plougasnou
  • Port Diben, Plougasnou

Le port lui-même, bordé par sa longue digue qui ferme en partie l’anse, fait face à la Pointe de Primel, où je me rendrai juste après… Et qui dit port dit pêche (même par les Tontons Flingueurs !).

  • Port Diben, Plougasnou
  • Port Diben, Plougasnou

Je vais donc à la Pointe de Primel. Quelques centaines de mètres avant, d’y parvenir, un petit arrêt pour en saisir l’aspect de loin.

Pointe de Primel

Une fois la moto garée sur le parking, je vais marcher vers la pointe. Le temps est vraiment superbe et c’est un plaisir de faire cette petite balade à pied. Je me dirige vers la cabane des douaniers. Comment ça vous ne la voyez pas sur la photo ci-dessous ? C’est normal, le but est de voir sans être vu. Et pourtant elle est bien là…

  • Pointe de Primel, Plougasnou
  • Cabane des douaniers, Pointe de Primel, Plougasnou

Une fois arrivé à la cabane, la vue est superbe. La langue de terre qui s’avance dans l’eau est très photogénique et les paysages environnants tout autant… Il y a quelques touristes mais l’endroit n’est pas bondé.

  • Pointe de Primel, Plougasnou
  • Pointe de Primel, Plougasnou
  • Pointe de Primel, Plougasnou
  • Cabane des douaniers, Pointe de Primel, Plougasnou

Je poursuis mon chemin vers l’extrémité de la pointe. En se retournant vers la terre on voit les rochers qui ont de jolies teintes. Le soleil commence à descendre…

La véritable pointe n’est pas accessible à marée haute, séparée par un petit bras de mer aux parois abruptes et escarpées. D’ailleurs un petit groupe de vacanciers s’en donne à cœur joie en sautant (enfin pas tous) depuis les falaises dans l’eau.

En revenant sur mes pas pour retourner au parking, la lumière s’adoucit progressivement. On aperçoit la maison des douaniers derrière les rochers. Un peu plus loin, l’anse de Diben où je me trouvais quelques temps avant se dévoile.

Je remonte sur Suzi. J’ai moins de 8km à faire pour arriver à Saint-Jean-du-Doigt.

Saint-Jean-du-Doigt

Charmant village dans lequel j’effectue un bref tour en moto avant de me garer non loin de l’enclos paroissial. Oui, encore un ! Ce sera le dernier, je vous rassure.

La paroisse, anciennement Traon-Meriadec en l’honneur de saint Mériadec, supposé être un descendant du roi légendaire Conan Meriadec vit sa renommée exploser au XVe siècle. Selon la légende un jeune homme de Plougasnou aurait rapporté depuis la région de Saint-Lô en 1437 une phalange de Saint-Jean-Baptiste ramenée lors des croisades. Devant l’afflux de pèlerins, Jean V de Bretagne ordonna la construction d’une église pour remplacer le chapelle devenue bien trop petite. Débutée en 1440, elle ne sera terminée qu’en 1513. L’église possédait alors un riche mobilier (12 autels construits sans compter ceux dédiés à saint Divy et saint Fiacre, des retables, des croix et de nombreux chandeliers de cuivre, des fonts baptismaux surmontés d’un dôme de menuiserie, des orgues (remplacées en 1585, puis en 1652, dues à Robert Dallam, et maintes fois restaurées par la suite), etc.
La légende veut également qu’Anne de Bretagne, épouse du roi Louis XII, souffrant des yeux soit venue à Saint-Jean-du-Doigt en 1505 et que l’application de la relique l’aurait guérie. En remerciement elle offrit à l’église plusieurs pièces d’orfèvrerie et donna aussi de l’argent pour achever la construction de l’église paroissiale.
Si vous avez le gout des histoires, je vous conseille un petit tour sur le site InfoBretagne pour y lire l’épopée.
Tout ceci entraina une fréquentation massive et donc de très importants revenus… qui attireront quelques convoitises.

Derrière le mur d’enceinte que je longe se dresse la haute silhouette du clocher, autrefois surmonté d’une flèche en bois recouverte de plomb de 17 mètres de haut. En 1925 la foudre la détruisit.

J’arrive devant la porte triomphale. C’est une des plus ancienne de Basse Bretagne, datant du début du XVIe siècle. Initialement elle était surmontée par une terrasse horizontale entourée d’une rampe de fer d’où était dite la messe les jours de Pardon aux nombreux pèlerins massés sur la place et les champs alentours. En 1821, la terrasse disparut et le sommet de l’arc prit sa forme actuelle.

Porte triomphale, Enclos paroissial de Saint-Jean-du-Doigt

Juste après avoir franchi la porte, sur la gauche se trouve la fontaine alimentée depuis sa création par la même source. Le grand bassin date de 1691. Autour de la colonne centrale, trois vasques superposées alimentent la fontaine en déversant l’eau par les bouches des têtes d’angelots. Des figurines de plomb, dont certaines trop endommagées ont été déposées par mesure de préservation, habillent le monument.
Derrière, devant l’église se trouve la croix du calvaire. Il s’agit d’une croix de mission datant de 1877 sculptée dans du granit à Quimper. Le socle porte l’inscription en breton «O va Jezuz Trugarez» et en dessous «cent jours d’indulgence».

  • Fontaine et croix, Enclos paroissial de Saint-Jean-du-Doigt
  • Fontaine et croix, Enclos paroissial de Saint-Jean-du-Doigt

Dans l’enclos se trouve un oratoire dit du Sacre car destiné à la Confrérie du Saint Sacrement. Sa construction décidée en 1576 ne dura qu’un an. C’est un modèle de l’architecture de la Renaissance Bretonne. Il était meublé de 2 statues dorées de la Vierge et de Saint-Jean-Baptiste, disparues. Les consoles qui soutenaient ces statues existent toujours.

  • Oratoire de Sacre, Enclos paroissial de Saint-Jean-du-Doigt
  • Oratoire de Sacre, Enclos paroissial de Saint-Jean-du-Doigt
  • Oratoire de Sacre, Enclos paroissial de Saint-Jean-du-Doigt
  • Oratoire de Sacre, Enclos paroissial de Saint-Jean-du-Doigt

Les sablières sculptées qui font à l’intérieur le tour du monument sont agrémentée par des sculptures d’anges portant des écus ou les instruments de la Passion. On note aussi différents petits personnages, certains arrachent la langue ou la queue du dragon, d’autres marchent sur la tête ou luttent avec un chien, sans oublier des motifs tels que monstres et animaux divers.

  • Oratoire de Sacre, Enclos paroissial de Saint-Jean-du-Doigt
  • Oratoire de Sacre, Enclos paroissial de Saint-Jean-du-Doigt

Le porche d’entrée de l’église est sobre. La clé de voûte du porche supporte un écusson aux armes des Goezbriand, seigneur de Rosland en Plougasnou en 1513.

  • Gargouille, église Saint-Jean-du-Doigt
  • Porche sud, église Saint-Jean-du-Doigt

En novembre 1955 un terrible incendie ravage l’église faisant disparaitre tout le mobilier (retables, bois sculpté etc). Seul le Trésor, à l’abri dans un coffre (et ayant déjà échappé aux affres de la Révolution grâce au maire de l’époque, Monsieur Loyer) sera préservé. Il ne restera que les murs. 11 ans de travaux plus tard l’église sera rendue au culte. Elle est donc dépouillée et ses plus de 16m de haut et 36m de long lui donne cet aspect très élancé. Les vitraux du (XXe siècle) ont été bénis en 1990. Deux commanditaires de l’église sont représentés en orants, dont Prigent Marc’hec, chanoine de Tréguier.

  • Nef, Eglise Saint-Jean-du-Doigt
  • Vitrail central, Eglise Saint-Jean-du-Doigt
  • Nef, Eglise Saint-Jean-du-Doigt
  • Orant de Prigent Marc'hec, Eglise Saint-Jean-du-Doigt

Le Trésor est exposé dans une vitrine. Contrairement à la légende, aucun de ses élément ne peut être rattaché avec certitude à un don d’Anne de Bretagne.

Trésor de l'église Saint-Jean-du-Doigt
Trésor (la phalange est dans le petit reliquaire, 3e pièce au 1er plan depuis la gauche)

Comme tout enclos paroissial, la place étant comptée, les reliques des défunts étaient disposées dans des ossuaires. Ils sont deux, flanqués contre les contreforts de la tour : l’un, aux arcades gothiques tréflées du XVème siècle, l’autre, à baies cintrées, séparées par des balustres de 1618.

  • Ossuaires, Enclos paroissial de Saint-Jean-du-Doigt
  • Ossuaire du XVe siècle, Enclos paroissial de Saint-Jean-du-Doigt
  • Ossuaire du XVIIe siècle, Enclos paroissial de Saint-Jean-du-Doigt

En retournant vers Suzi, je croise un sympathique attelage…

Saint-Jean-du-Doigt

Le soleil n’étant pas encore couché, je me dis qu’une petite visite à Locquirec se tente… Il n’y a que 15 km et il est à peine plus de 19h… Je vais tenter de suivre la côte (enfin le route qui la suit au plus près). Sur la route de la Corniche je ferai un arrêt photo à Marc’h Sammet.

Panorama Marc'h Sammet, Locquirec
Panorama Marc’h Sammet

Locquirec

J’arrive sur la Place du Port de Locquirec. Il est 19h45 et tous les restaurants sont bondés, tant en terrasse qu’à l’intérieur. La Bretagne bouffe ! Ca veut aussi dire qu’il y aura moins de clampins pour ma petite balade 😉 …

  • Place du Port, Locquirec
  • Place du Port, Locquirec
  • Place du Port, Locquirec

Direction la Pointe de Locquirec en traversant quelques rues…

  • Eglise Saint-Jacques, Locquirec
  • Eglise Saint-Jacques, Locquirec
  • Locquirec

Est-il nécessaire de préciser que le vent est présent mais que le panorama est superbe ? Surtout avec la lumière qui commence à prendre des teintes chaudes… Le chemin passe devant un des sites d’extraction de la pierre, utilisée depuis très longtemps comme l’indique de panneau explicatif…

  • Pointe de Locquirec
  • Chemin de la Pointe, Pointe de Locquirec
  • Site d'extraction de la pierre de Locquirec, Pointe de Locquirec
  • Pointe de Locquirec

Le sentier longe la plage de Porz Biliec avant que je revienne vers mon point de départ…

  • Plage de Porz Biliec, Pointe de Locquirec
  • Plage de Porz Biliec, Pointe de Locquirec
  • Place du Port, Locquirec
  • Port de Locquirec

Il est presque 20h30. Le soleil est bas mais pas encore couché. Les thermes du Hogolo ne sont qu’à 6 km, bordure de la baie sur le versant ouest donc exposées au coucher de soleil sur la baie de Locquirec. Pourquoi se priver ? En route donc.
En chemin je traverse sur la D142 le Douron avec un joli panorama depuis le pont.

Traversée du Douron, Plestin-les-Grèves
Passage sur le Douron

Sur la route de la Corniche, je me gare au parking du Hogolo. J’aperçois non loin un restaurant saisonnier au bord de l’eau. Ce sera parfait pour la suite…

Thermes du Hogolo

Je marche donc vers le fond de la baie, près de l’embouche du Douron où se trouvent les thermes.

  • Baie de Locquirec, Plestin-les-Grèves
  • Baie de Locquirec, Plestin-les-Grèves

Les Thermes du Hogolo sont « sur la plage ». Magnifique site baigné par les lueurs du soleil couchant.

Ce bâtiment thermal gallo-romain du Hogolo fut identifié dès 1892. Excellemment conservée grâce à son enfouissement sous une dune éolienne (accumulation de sable par les vents qui l’ont intégralement recouverte), il a été fouillé partiellement en 1938-1945. La commune ayant acquit le site, une fouille complète a été réalisée de 1981-82 et en 1991.
A la fin du IIe siècle, le bâtiment thermal a été transformé en maison d’habitation occupée par des gens de condition plus modeste. Le bâtiment fut détruit à la fin du IIe siècle ou au début du IVe siècle. Pour plus d’informations, un petit tour sur le site Patrimoine.bzh s’impose…

  • Thermes du Hogolo, Plestin-les-Grèves
  • Thermes du Hogolo, Plestin-les-Grèves
  • Thermes du Hogolo, Plestin-les-Grèves
  • Thermes du Hogolo, Plestin-les-Grèves

Les panneaux explicatifs sont très bien faits et très instructifs.

  • Panneaux explicatifs, Thermes du Hogolo, Plestin-les-Grèves
  • Panneaux explicatifs, Thermes du Hogolo, Plestin-les-Grèves
  • Panneaux explicatifs, Thermes du Hogolo, Plestin-les-Grèves

Dans. le ciel, l’orange est mis… Il est temps de s’offrir un petit en-cas… Par la plage je parcours les quelques centaines de mètres vers le « restaurant ».

  • Baie de Locquirec, Plestin-les-Grèves
  • Baie de Locquirec, Plestin-les-Grèves
  • Baie de Locquirec, Plestin-les-Grèves

Pas mal de monde encore et ça se comprend. L’endroit est vraiment chouette. Entre la baraque à fritures et la baraque à boissons, ça n’arrête pas. Je passe ma commande et me trouve un table en attendant que mon vibreur tremble. Les pieds sous la table, je vais regarder tranquillement le soleil se coucher.

Et le spectacle vaut l’attente du repas…

  • Coucher de soleil sur la Baie de Locquirec, Plestin-les-Grèves
  • Coucher de soleil sur la Baie de Locquirec, Plestin-les-Grèves
  • Coucher de soleil sur la Baie de Locquirec, Plestin-les-Grèves

Enfin !

Diner face au coucher de soleil sur la Baie de Locquirec, Plestin-les-Grèves
Diner !

Je vais attendre la fin du show pour repartir (la photo éclaircit beaucoup la réalité. Magie de la technique…).

Coucher de soleil sur la Baie de Locquirec, Plestin-les-Grèves

Bref il fait nuit quand je repars. Mais où vais-je dormir? Au même hôtel (Cozy Hôtel) que la nuit précédente ! Il n’y avait rien de très proche, alors autant rester sur une valeur sûre… Et ce ne sont pas 23 pauvres kilomètres qui vont m’effrayer.
Comme la veille même si ce n’est pas la même personne à la réception, j’aurai mon café ! On ne déroge pas à la tradition…

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La trace du jour




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Vidéo(s) du jour
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Partie 1

Partie 2

Partie 3

2 commentaires

  • patrick Garnier

    Wahou! La version du forum n’était qu’une mise en bouche! Là, nous sommes passés dans la version gastronomique avec la carte des vins, fromages et desserts. Bravo et merci pour le partage de cette itinérance Bretonne mon cher ami, c’est un régal!

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