Route des églises à pans de bois
Cette sortie m’a été inspirée par Gilles77 (qui se reconnaitra) qui m’avait transmis l’idée. Après quelques recherches et repérages internet (par exemple sur le site du Lac du Der), l’itinéraire était dressé. Il ne restait plus qu’à le réaliser. Elle a lieu dans le Parc Naturel Régional de la Forêt d’Orient, qui m’avait vu faire ma première longue balade à moto, avec la V-Strom 650 (A2) à l’époque. Souvenirs souvenirs
Ces églises dont certaines ont plus de 4 siècles ont été construites avec les moyens à disposition. Peu de pierres, des forêts abondantes, donc voilà tout trouvé le matériau nécessaire. Dans mon itinéraire nombreuses seront les églises closes. Soit en réfection, soit tout simplement non accessibles au moment de mon passage. Dès que cela était possible je suis entré. Et souvent la visite vaut la peine de pousser la porte. Ce qui donne encore plus de regrets pour celles que je n’ai pas pu visiter.
Je prends donc l’A5 pour progresser rapidement. Le température est presque supportable : entre 5 et 7°C… Il faut juste être correctement équipé 😆 . Je ne suis pas parti tôt : 8h45. Vu que je ne vais pas très loin, autant laisser le soleil s’installer un brin !
Juste avant de sortir de l’autoroute, je m’accorde une petite pause sur une aire de repos peu avant la sortie. Le temps est au beau fixe…
Ensuite ce sont les interminables plaines de Champagne où les limitations de vitesse le disputent au radars. Pas forcément marrant à conduire, mais il faut garder sa vigilance pour ne pas perdre des points sur le bitume. Ou alors enclencher le régulateur. Ce que j’ai fait…
En me rapprochant de ma première halte je traverse des villages aux nombreuses maisons pans de bois. Il n’y a pas que les églises qui en sont pourvues !
Note : beaucoup de descriptifs utilisés dans l’article sont issus du guide touristique disponible en ligne : « Route des églises à pans de bois de Champagne » (j’ai téléchargé la version 2020, peut-être en existe-t-il une plus récente).
Je débute ma tournée par l’église Saint-Quentin de Mathaux. Elle est située tout au bout du village, en lisière des champs.
C’est le plus tardif des édifices champenois élevés entièrement en pans de bois. Elle fut construite en 1761 par un charpentier de Dienville, dans un style inspiré de l’architecture religieuse en pierre de l’époque.
De cette église en forme de croix latine, avec sa nef sans bas-côtés et ses larges croisillons, l’élément le plus original est le clocher, implanté sur la première travée de la nef, à l’imposante tour carrée entièrement recouverte d’écailles de bois et surmontée d’un élégant lanternon. Abattu, ainsi que la nef, par une tempête en 1983, il fut reconstruit à l’identique. Fermée (elle ouvre le 1er mars), je ne pourrai voir l’intérieur…
A Mathaux existait un château construit en 1606 qui avait remplaçé une motte féodale du XIIe siècle. Après plusieurs changement de propriétaires, le château fut confisqué à la Révolution puis revendu. Son propriétaire d’alors, en 1821 (après la Restauration) craignant de devoir le rendre aux ayant-droit le revendit « en pièces détachées ». Rien ne subsiste aujourd’hui de cette demeure et quelques pierres peuvent être retrouvées dans certaines constructions des environs.
Je reprends la route tranquillement. Le terrain est plat ou à peine vallonné, les routes pas trop droites sans être très viroleuses, l’itinéraire est propice à la balade tranquille.
Je parviens à l’église Saint-Julien et Saint-Blaise de Longsols. L’église est en travaux. On n’a pas idée non plus de faire une balade fin janvier ! Edifiée entre 1483 (chœur) et 1493 (nef). Son transept important lui donne une forme de croix latine.
La toiture à double pente surmontée d’une imposante flèche revêtue d’ardoises. C’est tout calme, personne, juste le gazouillement des oiseaux.
Par des paysages sympathiques et toujours sous un ciel immaculé je me rends à Morembert voir l’église Saint-Jean-Baptiste.
C’est une toute petite église datant des 1530 bâtie pour être une chapelle seigneuriale. Lorsqu’il devint église paroissiale en 1841, on lui adjoignit, en le fermant, le porche – dénommé localement halloy – ainsi qu’une sacristie en prolongement à l’est.
Ces transformations expliquent le manque d’unité, observable en particulier dans les ouvertures.
Le clocheton octogonal recouvert d’ardoises date du XVIIIe siècle et fut plusieurs fois remanié.
Je repars. L’essentiel du trajet qui vient suit la rivière Meldançon (mais on ne la voit pas). Je traverse quelques villages assez semblables dans leur agencement mais souvent bien agréable. J’arrive à Saint-Léger-sous-Margerie et l’église Saint-Léger (forcément…).
Je gare la moto, sors l’appareil et me dirige vers l’église. Une voiture à l’arrêt dont le moteur tourne est à quelques mètres de moi. Un homme s’approche et me demande si je veux visiter l’église. Je le regarde étonné. Il sourit et me dit qu’il est le maire de la commune et que naturellement il a les clés. Je ne me suis pas fait prier et j’ai fait aussi rapidement que possible la visite intérieure de l’édifice (vu sa taille ce n’est pas trop long) à fin de ne pas le retarder. Un grand merci à lui.
Saint-Léger est l’une des plus anciennes églises champenoises à pans de bois, datée de 1492.
Elle connut différentes transformations qui aboutirent à son aspect actuel.
Dans la dernière décennie du XVe siècle, furent édifiés le chœur à six pans et l’extrémité de la nef accompagnée de bas-côtés. Deux siècles plus tard, toute la partie occidentale de la nef fut profondément remaniée et percée de hautes fenêtres. Le clocher est de la même époque. Les bas-côtés furent abattus en 1870.
Les transepts sont très courts et chacun recèle un autel en bois.
On retrouve des restes de vitraux du XVIe siècle.
Depuis le chœur, l’étroite nef montre des restes de peintures au plafond, malheureusement disparues. Les piliers en bois sont peints.
Une fois l’intérieur visité, et mes remerciements renouvelés au maire, j’ai fait le tour de l’édifice.
Je repars, empruntant partiellement ces routes que j’avais prises avec Suzi lors de ma première vraie balade à moto. Souvenirs pas si lointains… Des nuages sont présents dans le ciel et le route porte par endroits les stigmates de précipitations récentes. Dans un paysage plat et sur des routes que je qualifierai de mollement rectilignes, j’atteint Drosnay et son église Notre-Dame.
Elevée dans les premières années du XVIe siècle à proximité d’une motte castrale, l’église de Drosnay est un édifice de vastes dimensions qui doit son unité et son caractère à la grande toiture à double versant qui la recouvre en totalité. Ce système a sans doute remplacé au XVIIIe siècle une toiture étagée.
Côté ouest, le haut et large pignon est protégé de la pluie par un revêtement mixte associant bardage vertical et voligeage horizontal.
L’intérieur est inaccessible malheureusement , l’église est fermée… Donc je remonte en selle ! Je me rapproche de lac de Der en direction du village-musée du Der.
Le village-musée du Der retrace l’histoire de la création du lac de Der (lac réservoir protégeant Paris des inondations). Lors de sa construction (1960-1974) 3 villages furent submergés : Nuisement, Champaubert et Chantecoq. Mesurant 48km2, c’est un des plus grands d’Europe.
Le site est fermé : je suis hors saison.
De loin je photographie l’église Sainte-Marie-du-Lac-Nuisement.
Démontée pièce par pièce et remontée à cette place en 1970, cette église est celle du village de Nuisement- aux-Bois, disparu lors de la mise en eau du lac du Der. Une partie de ses bois, datés de 1479, en fait la plus ancienne église à pans de bois de Champagne. Elle connut différents agrandissements au XVIIe siècle et sa disposition actuelle ne remonte véritablement qu’au XIXe siècle.
A l’extérieur, les côtés sud et ouest, exposés à la pluie, sont protégés par des voliges ou par des essentes de bois visibles depuis les jardins.
Puisque le lac est tout proche, je vais faire un tour sur ses berges.
Je me retrouve sur la plage de la Cornée du Der. Evidemment à cette époque, la foule n’est pas de la partie … Je ne vais pas m’en plaindre !
Quelques kilomètres de petites routes plus tard, je parviens au port de Nemours où se trouve le Yachting Club du Der.
Poursuivant mon demi-tour de lac, parfois empêché par des voies interdites aux véhicule à moteur, je traverse Eclaron pour finalement parvenir à l’église Saint-Laurent de Champaubert. Celle-ci n’est pas en bois et ne fait pas partie du circuit. Mais elle trône au bord du lac. C’était l’église paroissiale du village englouti de Champaubert. Située en situation dominante du village elle n’a pas été noyée lors de la mise en eau du lac.
Une courte marche depuis le parking mène à l’église en longeant les berges
Longeant la berge, l’église Saint-Laurent apparait se reflétant dans l’eau. Sympathique !
Forcément, la vue vaut le détour…
En revenant vers le parking, dans le soleil on aperçoit la passerelle de Giffaumont qui relie la presqu’île de Champaubert à celle de Giffaumont.
Je reprends mon chemin en partant un peu au sud de lac. Je me rends à Puellemontier pour voir le lieu-dit du château. Mais il est inaccessible, privé. En revanche, juste avant la grille qui m’empêche d’aller plus loin, la lumière met en valeur une église toute en pierre, l’église Notre-Dame-en-sa-Nativité. Ce n’était pas au programme, mais je ne fera pas la fine gueule.
L’actuelle église repose sur les bases d’une plus ancienne et beaucoup plus petite datant du XIIe siècle. Elle fut agrandie largement au XVIe siècle en style gothique flamboyant puis à nouveau au XIXe. La tempête de 1999 a nécessité une importante restauration.
Avec le soleil, c’est encore plus joli…
A l’intérieur, le blanc domine (les enduits se sont effacés).
A l’extrémité de chaque collatéral se trouve un autel. Au nord il est en bois.
Au sud il est en pierre. A noter la présence d’une piscine liturgique (j’ai dû chercher pour retrouver le nom !). C’est un petit bassin dans une niche située à proximité de l’autel où le prêtre se lavait les mains et jetait l’eau ayant servi à nettoyer les vases sacrés et les linges d’autel.
Qui dit gothique flamboyant dit voûtes ornées…
Mais aussi un beau linteau sculpté.
Des restes d’enduits.
Une pièce grillagée se trouve à droite en entrant dans l’église (ou à gauche en sortant…). Y sont entreposés probablement les éléments classés aux Monuments Historiques.
On y voit, entre autre, un saint céphalophore (qui ne doit pas être Saint Denis), des fonts baptismaux et des statues diverses.
Après cet intermède pierreux, je reprends le fil du trajet en bois. Traversant des villages où les maisons à pans de bois sont bien présentes, j’arrive à Châtillon-sur-Broué et son église Notre-Dame.
C’est l’une des plus originales églises champenoises élevées en pans de bois.
Son originalité réside dans sa haute et large nef à laquelle est accolé le clocher qui surmonte le porche. L’église est également la seule à présenter un grand porche entièrement fermé dont l’éclairage ne repose que sur les deux larges ouvertures des côtés joliment décorées de balustres sculptés.
L’essentiel de la construction date des deux premières décennies du XVIe siècle, le clocher ayant été reconstruit en 1822.
Je traverse le poche clos. La charpente est superbe.
A l’intérieur, le volume est imposant pour une telle église. Comme écrit dans la notice du guide, l’unité de style est frappante.
Au sortir de l’édifice, le ciel se parsème d’oiseaux en formation. Ne me demandez pas quels sont-ils…
Je vais suivre les oiseaux. Enfin, à ma façon. Je me rends vers le site ornithologique de Chantecoq. Le soleil baisse et quelques couleurs chaudes commencent à faire leur apparition.
Je n’avais pas pris mon téléobjectif. A tort, même si les oiseaux sont loin et la lumière un peu faible.
En me déplaçant sur le site, je change de point de vue et le panorama est toujours superbe…
Ce n’est pas parce que le soleil baisse que je vais m’arrêter. Quelques nuages masquent parfois l’astre et font drastiquement chuter la luminosité. C’est l’hiver avec son soleil bas. Je pars en direction de l’église Saint-Nicolas d’Outines. L’église se trouve sur une grande place bordée de maisons également à pans de bois.
Par ses dimensions, l’église d’Outines est le plus monumental et le plus vaste de tous les sanctuaires champenois à pans de bois. Sa construction très soignée remonte au début du XVIe siècle : ses bois les plus anciens ont été datés de 1512. L’église prend modèle sur les grandes halles de la région.
La façade est recouverte d’écailles de bois destinées à la protéger des intempéries et sa curieuse rosace.
L’église est précédée par un porche où d’anciennes pierres tombales ont été utilisées pour la construction.
Elle est ouverte ! En pénétrant les épais piliers et les poutres massives donnent l’impression d’une véritable forêt. L’église conserve une belle statue de Saint Gond du XVIe siècle et un Christ en croix du XIVe siècle. L’endroit est vraiment magnifique. Et la lumière extérieure parfaitement orientée met en valeur l’ensemble.
Depuis le chœur, la vue sur la nef n’est pas mal non plus. Au-dessus de la porte ouest se trouve la rosace.
Les extrémités des collatéraux sont naturellement pourvues d’autels en bois. Celui du sud est très ouvragé.
Celui au nord, de style Louis XIV a été restauré suivant ses couleurs originelles. Euh, ça pique les yeux… Juste devant se trouvent les fonts baptismaux (anciennement polychromes) datant du XVIe siècle.
Dans la nef enfin se trouve la stèle des soldats morts pour la France.
Je quitte ce magnifique endroit (heureusement qu’il était ouvert…). Les quelques kilomètres qui me séparent de ma prochaine destination sont un plaisir à conduire. Le soleil bas (et pas encore dans les yeux) donne cette heure dorée si agréable où se répand une impression de beauté diffuse.
Me voici donc à Bailly-le-Franc et son église Sainte-Croix-en-son-exaltation (oui, ils aiment bien les noms ronflants dans ce coin…).
Construite dès les années 1510, elle est bâtie selon le principe des toitures étagées et dominée par une flèche élancée recouverte d’ardoises.
La nef est éclairée par une rangée d’étroites baies encadrées de croix de Saint-André formées par l’assemblage des bois. Observez la diversité des matériaux de couverture : le revêtement d’essentes de châtaignier et de voliges – appelées localement tavillons – sur le pignon, la tuile romaine autrefois fréquente en Champagne, sur le porche, la tuile plate sur la nef et l’ardoise sur le clocher.
En faisant le tour de l’église, je trouve ce panneau. C’est chaud !
Il est plus de 16h30. Je tente ma chance, peu optimiste, à la porte de l’église. A nouveau elle est ouverte ! J’ai plus de chance en cette fin d’après-midi que ce matin.
L’intérieur est très chaleureux. La petite taille de l’édifice y est sûrement pour beaucoup, en plus du bois naturellement.
Quelques statues ornent la nef.
Près du chœur dans la bas côté sud se trouve un autel. Il ne faut pas être trop grand !
Les fonts baptismaux dans l’angle sud-ouest.
Je repars dans les mêmes conditions que précédemment. Soleil de plus en plus bas, belle lumière, mais souvent dans les yeux cette fois. Je parviens à Lentilles et son église Saint-Jacques et Saint-Philippe.
Elevée vers 1512, l’église de Lentilles a toujours été considérée comme la plus typique des églises à pans de bois de Champagne. Ses formes allongées sont accentuées non seulement par l’absence de transept mais aussi par la couverture des bas-côtés reliée à celle du porche.
Là aussi l’église se trouve sur une place où les maisons à pans de bois donnent davantage encore de cachet à l’ensemble.
Le porche présente une arcade en saillie sur le toit, surmontée d’une statue en pierre de Saint Jacques, marquant l’axe de l’entrée.
Quand on pénètre on est saisi par la beauté du lieu. Les grosses poutres latérale dégagent une vaste nef centrale. Le plafond à motifs de losanges fut redécouvert dans les années 1970 lorsque fut démontée la fausse voûte en plâtre datant du XIXe siècle.
Quelques statues de bois sont présentes.
La disposition de l’église est symétrique et les deux bas-côtés se ressemblent.
En plus des fonts baptismaux, ici se trouve un petit orgue.
Le temps se couvre progressivement et le soleil descend toujours (normal !) quand je sors de de l’église. La dernière à voir se situe à plus de 20 km (et pas dans le sens du retour à la maison). Je démarre en espérant ne pas y arriver trop tard.
Petites routes et petits lacs sont sur mon parcours. L’allumage automatique des loupiotes d’Ebba s’est déclenché témoin de la baisse de luminosité. J’atteins finalement Soulaines-Dhuys. Le bourg est traversé par La Laines et je suis son canal. Paisible et très joli !
L’église Saint-Laurent domine la situation mais je me rends à la chapelle Saint-Jean.
C’est le plus petit des édifices religieux à pans de bois de la région, et aussi l’un des plus anciens, élevé entre 1484 et 1504.
Ce fut à l’origine la chapelle d’une maladrerie, avant de devenir vers le XVIIe siècle un simple sanctuaire de dévotion. L’une de ses particularités réside dans la forme des aisseliers du porche, qui dessinent trois arcades trilobées. Encadrant la porte, les deux grandes baies rectangulaires garnies de barreaux de bois permettaient aux lépreux, restés dehors, de suivre les offices.
L’accès est clos et il n’y a vraiment pas assez de lumière pour faire une photo potable à travers les fenêtres (j’ai essayé). Tant pis. Derrière la chapelle se dresse l’église Saint-Laurent.
Fermée elle aussi (je n’en étais pas à une église près à visiter…). Alors je lui tire le portrait avant de prendre le chemin du retour…
Ce sera tout pour cette très jolie balade. La faire plus tard dans l’année devrait être le gage de trouver toutes les églises ouvertes. Et l’occasion de profiter du Lac de Der…
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4 commentaires
Legaud
Vue ton blog à l’instant de bien belle photos plat pays dans ce coin.
Amitiés Yves
Gueule.kc
C’est sûr , ce ne sont pas les Pyrénées !
Mario
Toujours un plaisir de decouvrir tes balades agrementés de belles photos et de commentaires judicieux.
J’ai bon là…
Je savais qu’il existait des eglises en bois dans les pays nordiques mais pas du tout en France .
Je te remercie de me mettre face à mon ignorance.
Une question me taraude:Quelle est cette propension à passer ton temps dans les églises ?
Aurais tu loupé ta vocation?
A tres bientot pour tes nouvelles aventures.
Bros
Gueule.kc
Avec beaucoup de retard je réponds ! Les églises sont avant tout des signes du passé, des traces de la vie d’avant, et fréquemment les seuls vestiges. Et souvent elles sont justes belles, en dehors de leur fonction première.