Séjour à Avignon – Partie 4 (21/12/2022)

Aujourd’hui le programme est une balade autour des Dentelles de Montmirail, jolis sommets des Préalpes. Nous quittons donc Avignon par les voies rapides, direction nord-est et Beaumes-de-Venise. Nous y étions déjà passés il y a 2 jours. Mais la route qui mène à Vacqueyras, notre première étape, nous fait passer par là. Est-il nécessaire de préciser que nous allons rouler dans les vignes ?
C’est un petit village avec son église située au sommet de la colline. Ayant garé le Spyder sous les frondaisons (mais pas sous le soleil car le temps est couvert et frais), nous empruntons les petites rues pour atteindre le sommet du village.

L’église primitive Saint-Rémy remonte au XIIe siècle et fut agrandie au XVIIe puis au XIXe siècle.
Les remparts auxquels est adossée l’église datent du XVe siècle. Le Portail Neuf fut percé en 1761. Le château de Montmirail done aussi sur cette place.
il n’y a pas grand chose de plus à voir et comme le temps est encore bien couvert, pas de joli panorama.

Nous redescendons, en passant devant les attractions locales !

Nous ferons un stop café au troquet du coin avant de repartir pour les quelques kilomètres qui nous séparent de l’arrêt suivant.
A la sortie du village, à flanc de colline : ils se sont pris pour Hollywood !

Et devinez le nom du village suivant ? Gigondas. Sans commentaire…
Le temps est encore très couvert et gris mais cela devrait s’améliorer dans la journée.
La commune est un peu étalée mais j’avise en hauteur une église. Le village haut pour ainsi dire.

Nous garons le Spyder au plus haut que nous pouvons (nous sommes vieux :lol:) puis nous prenons un sentier « aromatique » qui grimpe un peu.

Bon la saison n’est pas très propice aux senteurs, mais le chemin nous permet de monter jusqu’aux ruines de l’ancien château, et de profiter d’un joli panorama.

Quelques éclaircies font leur apparition révélant les teintes chaudes des pierres.

Nous passons au-dessus du cimetière pour arriver à l’église Sainte-Catherine d’Alexandrie datant du XVIIIe (en remplacement d’un plus ancienne).

Par les petites rues nous revenons à la pétrolette.

Nous reprenons la route, en suivant un itinéraire grossièrement tracé qui suit les routes bordées de vert sur les cartes Michelin… Nous parvenons à Sablet qui tire son nom de la butte sableuse sur laquelle elle est édifiée. Anciennement dépendant du Comtat Venaissin, donc terre papale puis 1274, la devise est « Fidelis et tutus » (fidèle et sûr).
Village, colline, église au sommet : du classique quoi ! Halte à la boulangerie qui propose des gâteaux traditionnels et on monte pour ne pas changer …

Nous atteignons l’église Saint-Nazaire qui comme les précédentes est fermée. Datant probablement du XIIe siècle, elle fut rehaussée pour y installer une horloge visible des environs.

On redescend. Pause gâteaux sous un soustet (passage couvert reliant deux maisons. Vient du provençal « souste » signifiant abri ou couvert).

Nous allons franchir les remparts.

Le temps s’étant franchement mis au beau, nous revenons brièvement sur nos traces pour quelques photos du village à un peu de distance montrant sa disposition pyramidale sur la butte qui l’accueille.

Nous repartons donc en direction de Séguret, village à flanc de colline. Superbes paysages avec un ciel magnifique. Un premier bref arrêt iconographique avec le village au fond…

Rapidement suivi par un deuxième !

Au moteur nous nous rendons tout en haut du village et garons la bête à 3 roues à côté de l’église Saint-Denis.

Accroché à la colline en position dominante, orienté à l’ouest, sur fonds de Dentelles de Montmirail.
Bâti au 10ème siècle avec ses maisons serrées derrière les remparts, gage de sécurité dans ces périodes agitées, il tira son nom du mot provençal « segur » (« securitas » en latin).
Aujourd’hui il possède l’aspect qu’il avait au XVIIIe siècle, lorsque les remparts portant le chemin de ronde ont été abaissés pour permettre l’agrandissement des maisons et de leurs ouvertures. 

Le panorama est superbe.

Nous descendons dans des petites rues empierrées. Nous empruntons la rue du Four. Nous sommes dans un des « Plus Beaux Villages de France ». Sans le savoir car je n’avais pas regardé avant de venir. Et c’est largement mérité.

Le four banal a été reconstruit en 1988 à l’endroit supposé du four préexistant.

L’ancienne chapelle Sainte-Thècle fut fermée au culte au XIXe siècle en raison de son délabrement. Elle a été réhabilitée dans les années 1960 et sert aujourd’hui à des expositions.

Nous arrivons sur la placette où se situe la Fontaine des Mascarons et le beffroi. La fontaine qui date du XVIIe siècle était autrefois la seule source d’eau du village. Le beffroi qui abrite une des plus anciennes cloches de beffroi du Vaucluse (1660) date de la même période. L’ensemble est charmant.

On poursuit la descente en passant devant l’ancienne mairie.

Nous voici sur les remparts. Nous longeons ce village tout en longueur en direction du sud en profitant du point de vue et du soleil…

Nous arrivons au sud, devant le Portail Neuf qui n’a pas été restauré depuis le XIVe siècle !

Juste en face de cette porte sud se trouve la place des Arceaux où des platanes datant de 1860 ont été établis en tonnelle un siècle plus tard. Pas de verdure en cette période de l’année. Dommage !

Nous pénétrons de nouveau dans le village. Nous cheminons vers le nord, en revenant vers le beffroi. Le lieu est oujours aussi agréable à parcourir.

Nous allons remonter vers notre point de départ.

Nous voici revenus à l’église Saint-Denis. Cette visite fut un vrai coup de cœur pour l’endroit !

Revers de la médaille du calme saisonnier, pas un troquet d’ouvert. Nous reprenons notre route.
Et sur le trajet nous faisons une halte à Vaison-la-Romaine : en terrasse d’un café en face du marché de Noël (sans neige mais sous le soleil).

Recaféinés nous repartons en direction de Crestet. Encore un (très) joli village accroché à la colline.

Au sommet du village, sur la crête (dont le village tire son nom), se trouvent les ruines d’un des plus vieux château du comtat venaissin. Construit au IXe siècle, il abrita les évêques de Vaison-la-Romaine quand Raymond VI de Toulouse prit la ville en 1160 et les en chassa. Le Crestet sera pris seulement en 1189 par Raymond VI.
A la Révolution le château fut incendié et pillé puis servit de carrière de pierre. Il fut racheté en 1979 par un architecte qui y fit réaliser des travaux de fouilles et de consolidation.

Nous nous garons sur l’esplanade du château. Le panorama est superbe. Au loin le Ventoux et son sommet enneigé.

Nous empruntons une calade (rue pavée en pente que l’on retrouve dans tous ces villages).

Dans un soupirail, protégée par une grille, une fresque sur laquelle je n’ai pas trouvé d’informations. J’ai surement mal cherché…

Je continue la descente vers l’église Saint-Sauveur-et-Saint-Sixte et la jolie place avec sa fontaine.

En solitaire je vais descendre au plus bas du village par ces petites ruelles. Attention, ça glisse un peu par moment ! En contre-plongée on apercoit un des bâtiments du château qui domine la ville.

Lors de la remontée, l’idée de pousser la porte de l’église ma traverse l’esprit. Toutes les précédentes étaient fermées, mais pas celle-ci. Enfin pas complètement. L’accès est bloqué par une grille quelques mètres après l’entrée. Il est néanmoins possible de faire quelques photos.

Mais la crèche est bien présente.

Nous poursuivons la remontée. Pas de pallier de décompression nécessaire, mais les pauses cuisses-qui-chauffent sont les bienvenues…

Nous atteignons l’esplanade de départ. Une dernière photo car le paysage est vraiment superbe et nous repartons.

Après avoir leur avoir largement tourné autour, nous tentons de nous rapprocher des Dentelles de Montmirail. Prenant la D938 nous passerons par Malaucène sans nous arrêter. Probablement à tort mais il fallait faire un choix considérant la brièveté des journées à cette époque. En tournant sur la D90, nous passons par le col de la Chaine. Et forcément pause photo (mais rapide, hein)…

Peu après nous atteignons Suzette. Pas de crêperie à l’horizon (Il fallait que je la fasse…).

Plutôt que de prendre à droite directement sur l’itinéraire prévu, je décide de rouler un peu au hasard pour profiter des paysages. Nous allons nous retrouver dans des chemins de terre plutôt limites pour le Spyder chargé dont la garde au sol doit bien atteindre les 5 cm… Ça va frotter un peu en dessous ça et là mais rien de bien sérieux. J’ai déjà faire pire avec le bestiau qui est très compliant quand on lui parle gentiment… Mais cela vaut vraiment la peine.

Une fois revenus sur le parcours prévu, nous faisons une nouvelle halte photo (toujours sur la D90) peu avant Lafare. Vous avouerez que cela méritait bien quelques clichés… mais avec le téléphone de ma moitié, la batterie du mien ayant rendu l’âme par défaut de chargement nocturne…

Arrivés à Lafare nous bifurquons à droite sur la route (enfin le chemin) des Dentelles. Inutile de préciser que la route est agréable.

Nous faisons une halte-grimpette au pied du chemin qui mène à l’ancienne chapelle Saint-Christophe. Avec une jolie vue !

Donc on monte sur le sentier, assez raide par moments, qui mène au site de Saint-Christophe.

Nous parvenons à l’ancienne chapelle devenue refuge pour randonneurs.

Quand je vous écris que ça grimpait un peu. La bécane fait modèle réduit…

L’avantage, c’est que le panorama mérite le petit effort…

Après être redescendus nous allons poursuivre la route jusqu’au village de Cassan. Peu après nous seront bloqués devant une route « privée » ou « privatisée, autorisée aux seuls ayant droits. Je voulais traverser le massif en passant par le col du Cayron en direction de Gigondas. Ne voulant pas risquer des embrouilles, j’ai fait demi-tour. Seul et en 2 roues j’aurais peut-être joué…
Nous allons donc terminer le tour des Dentelles de manière « périphérique » par la D90. Le soleil s’abaissant, la lumière devient bien chaude…

Nous atteignons Beaumes-de-Venise baignée dans une lumière incroyable. Nous reprendrons du breuvage local (pour offrir, et je vous assure que c’est vrai) au même endroit que nous avions fréquenté 3 jours plus tôt…

Ensuite ce sera le retour à Avignon en goutant aux joies des embouteillages locaux…
Ce fut une belle journée !

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La trace du jour