Le Tombeau du Géant à Botassart

Virée en Belgique

L’outre-Quiévrain, (à part Bruges et Bruxelles il y a longtemps) est une inconnue pour moi. Les Ardennes, c’est pareil. Alors je me suis décidé. Après avoir regardé sur le site du Parc Naturel Régional des Ardennes, j’ai trouvé un (long) itinéraire [la route des fortifications] démarrant à Bouillon et faisant une grande boucle passant par la France (le site est ). Vu la longueur du parcours, il était illusoire de pouvoir le réaliser en une journée. Alors, on fera ce qu’on pourra…

Voir en plein écran

Le départ se fait à 8h de la maison. Pour se rendre à Bouillon, ce sera au plus rapide : autoroute. Pas drôle mais nécessaire. Ce jour est classé rouge par Bison Fûté et pourtant le chemin sera très très fluide. En respectant les limitations de vitesse, on se retrouve à destination en un peu plus de 2h30. Étonnant de rapidité. L’A4 n’est pas trop pénible à suivre jusqu’à Reims puis la A34 et la N58.

Nous passons la frontière sans nous en rendre compte et nous voici au Royaume de Belgique. Bouillon est à deux pas, que nous ferons à trois roues naturellement.

Nous sommes sur les terres de Godefroy de Bouillon, chevalier de la 1e croisade (départ en 1096) qui décèdera à Jérusalem en 1100. Il deviendra le premier souverain de Jérusalem, refusant le tire de roi et optant pour celui d’avoué du Saint-Sépulcre.

Le duché aura une histoire politique complexe : dépendant de la principauté de Liège mais propriété de familles françaises (La Marck puis La Tour d’Auvergne), les accords et conflits seront multiples. Annexé par la France dans les suites de la Révolution il sera rendu à la Belgique lors de son indépendance en 1831.


La portion « historique » de la ville se niche dans une boucle de la rivière Semois. Nous nous garons au sud de la ville pour entamer notre balade pédestre et citadine. Le château, long de 340 m, domine la ville. Nous traversons le Pont de France pour longer la Semois.

  • La Semois, le pont de France et le château à Bouillon
  • Depuis le Pont de France à Bouillon
  • Depuis le Pont de France à Bouillon

Il est à peine 10h30 et pourtant il y a peu de monde dans les rues et bon nombre de commerces ne sont pas encore ouverts. Nous suivons la rivière pour atteindre le pont de Liège, le plus ancien de la ville.

  • Portion la plus au sud du château à Bouillon
  • pont de Liège à Bouillon
  • pont de France à Bouillon
  • Sur le pont de Liège, Bouillon

La balade dans la « vieille ville » commence au pont de Liège. Elle est courte (mais pentue) car très peu étendue.

  • Église Saints-Pierre-et-Paul de Bouillon
  • Église Saints-Pierre-et-Paul de Bouillon
  • Église Saints-Pierre-et-Paul de Bouillon

Nous montons vers le château. Cela donne une jolie vue sur la Semois et la ville. Et nous arrivons face aux premiers bâtiments.

  • La Semois vue d'en haut à Bouillon
  • Face nord-ouest du château, Bouillon
  • Château de Bouillon

Nous visiterons ensuite de château fort, bâti en 1080, renforcé par Vauban quelques siècles plus tard, qui n’a plus rien à voir avec celui de Godefroy, ayant été totalement remanié au fil du temps et des occupations successives.

Compte-tenu du Covid, la visite se fera masqués et pas dans le sens habituel. Il faut naviguer dans le livret pour trouver les explications 😉 .
Immédiatement le guichet franchi, une petite cour donne sur les remparts. De là s’offre une jolie vue sur les environs.

  • Les remparts - Château fort de Bouillon
  • Les remparts - Château fort de Bouillon
  • Vue depuis les remparts - Château fort de Bouillon
  • Vue depuis les remparts - Château fort de Bouillon

De tunnels en couloirs, la progression se fait aisément. Il y a relativement peu de monde lors de notre visite. Quelques endroits sont condamnés à cause de l’épidémie dont le siège de Godefroy (je vous laisse chercher la légende qui s’y rattache).

Au point le plus haut, la tour d’Autriche, (construite par George d’Autriche au XVIe siècle), le panorama est superbe. On domine la Semois qui fait sa boucle, et la ville au sud-est.

  • Vue depuis la tour d'Autriche - Château fort de Bouillon
  • Vue depuis la tour d'Autriche - Château fort de Bouillon
  • Vue depuis la tour d'Autriche - Château fort de Bouillon
  • Vue depuis la tour d'Autriche - Château fort de Bouillon
  • La tour d'Autriche - Château fort de Bouillon

Le spectacle de fauconnerie mobilise l’essentiel des visiteurs, nous laissant tranquilles durant notre visite.

  • Château fort de Bouillon
  • Château fort de Bouillon

Pendant que la fauconnier présentait une buse, un pygargue à tête blanche n’attendait que mon objectif. Enfin, je n’en suis pas totalement certain, mais bon…

  • Château fort de Bouillon
  • Château fort de Bouillon

En revenant vers l’entrée (et sortie), on progresse sur les hauteurs du château. Nouvelles vues, nouvelles photos 😆 .

Après une dernière salle, nous prendrons le chemin de la sortie en passant à côté de l’escalier Vauban.

Nous redescendrons du château par un chemin différent de celui emprunté à la montée. Nous pourrons admirer l’ouvrage d’en-bas et de plus près…

Ensuite, passage à la boulangerie pour fournitures en denrées sucrées de petit-déjeuner. Le temps de faire quelques clichés supplémentaires depuis le pont de Liège…

Nous prenons ensuite la direction de Botassart et le Tombeau du Géant. Le nom vient de la légende d’un guerrier de grande taille luttant contre les troupes de César qui aurait préférer sauter d’une falaise plutôt que d’être fait prisonnier par les troupes romaines. Une boucle de la Semois y enserre une colline boisée. L’ensemble est extrêmement photogénique. La preuve…

  • Le Tombeau du Géant à Botassart
  • Le Tombeau du Géant à Botassart
  • Le Tombeau du Géant à Botassart

Nous reprenons la route vers les ruines du château d’Herbeumont. Ce château démantelé en ___ par les français domine naturellement les environs. Une courte grimpette pour y accéder et on arrive devant ces ruines massives. Peu de monde quand nous y arrivons. Tant mieux !
La visite est relativement rapide mais les panneaux informatifs sont bien faits.


Nous passons Chassepierre, très joli village (le plus chouette que nous aurons traversé) mais très fréquenté et les terrasses sont bondées, pour nous arrêter juste après, à Laiche, et pique-niquer tranquillement au bord de la Semois.

Nous reprenons la route en traversant forêt et petits villages. Mais nous ne sommes pas enthousiasmés par ce que nous voyons. Certains endroits sont sympathiques, certes, mais sans nous arracher de sentiment d’émerveillement. Il faudra revenir pour mieux voir !

Nous nous rendons ensuite à Montauban où se trouvent les ruines d’une ancienne forge.

Un peu plus haut une balade permet d’accéder au parc archéologique et au musée lapidaire. Compte tenu de l’heure, nous décidons de ne pas y aller, préférant prendre le temps de faire le chemin du retour par les petites routes.

Sur notre chemin nous passons près de l’abbaye d’Orval. Las ! Il est 18h et les visites se terminent à 17h… Une photo du château de l’abbaye se mirant dans l’eau et quelques photos de l’abbaye à travers les grilles seront les seuls souvenirs pour cette fois.

En revanche la supérette ne désemplit pas semble-t-il… Bière et autre produits du cru semblent très appréciés…
Avant de repartir vers l’hexagone, une petite pause Schweppes café s’impose.
Chauvinerie mal placée ou que sais-je encore, mais la frontière passée (de manière totalement transparente) les paysages sont plus riants !

Nous allons progresser sur les petites routes jusqu’à Chateau-Thierry où nous reprendrons l’A4 pour terminer la balade.




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